Alors que débute le 104e congrès de l’Association des Maires de France (AMF), Karl Olive, député Renaissance des Yvelines et ancien maire de Poissy, répondait à une question de Public Sénat sur la venue du président de la République Emmanuel Macron. Visite lors de laquelle il ne prononcera pas de discours, mais fera une déambulation. Le chef de l’Etat s’exprimera devant les élus lors d’une réception à l’Elysée mercredi soir. Le député de la majorité présidentielle s’est réjoui qu’Emmanuel Macron vienne « sentir le cul des vaches » selon une formule bretonne invoquée par Karl Olive. Emmanuel Macron assistera, mercredi, à la tenue de certains ateliers organisés lors du Congrès.
Sur la relation qu’entretient le chef de l’Etat avec les maires, le député Renaissance a estimé que les maires ne « peuvent pas tout attendre de l’État » en précisant qu’il était d’accord avec l’exemple du covid pris sur le plateau de Public Sénat par Thierry Repentin, maire divers gauche (DVG) de Chambéry et secrétaire général adjoint de l’AMF. « Le confinement et le covid l’ont montré, si les maires de terrain ne font pas de la politique politicienne et du dogmatisme et qu’ils veulent se saisir des différentes initiatives, ils sont capables de le faire ». Il a cité en exemple les centres de tests et de vaccinations et les réouvertures d’école pour les personnels soignants.
Karl Olive estime que si les maires ont des projets, « la simplification [administrative] est là »
Karl Olive plaide aussi pour une « simplification de technostructure qu’est l’administration » : « Arrêtons d’emmerder les maires ! » a-t-il indiqué. Il relaie l’appel du président de la République aux maires pour qu’ils portent des projets : « On l’a vu sur Cœur de Ville, quand on a des projets, la simplification est là », en référence au programme de rénovation des villes « Action Cœur de Ville » mis en avant, quelques minutes auparavant sur le plateau, par Caroline Cayeux, ministre déléguée en charge des collectivités territoriales. Ce plan est doté de 5 milliards d’euros et court jusqu’en 2026 avec comme ligne directrice la transition écologique alors que 46 % des maires annoncent renoncer à mettre en œuvre les projets de transition énergétique faute de financements.
Karl Olive conclut son argumentation avec l’exemple des masques au début de la pandémie. Plusieurs maires avaient passé des commandes pour équiper les salariés de leur commune. Le député Renaissance indique que lorsqu’il était maire : « J’ai entendu, ce n’est pas à nous de faire ça. Mais si ce n’est pas à nous, qui va le faire ? »