La sénatrice LR Fabienne Keller a appelé jeudi François Fillon "à sa responsabilité d'homme d'Etat", soulignant que "lui seul peut organiser l'après-François Fillon en termes de candidature".
"J'appelle François Fillon à sa responsabilité d'homme d'Etat qui veut redresser la France puisque lui seul peut organiser l'après-François Fillon en termes de candidature", a déclaré Mme Keller sur RFI. Dans un communiqué mercredi soir, elle avait déjà appelé "François Fillon à prendre une décision plus grande que son destin personnel, à prendre en compte le destin de la France".
"Je l'appelle à construire une alternative, mais rien ne peut se faire sans lui puisque c'est lui qui a été validé, choisi par la primaire", a développé sur RFI la sénatrice du Bas-Rhin, qui avait soutenu la candidature d'Alain Juppé.
"Il y a un temps pour tenir bon et puis il y a le temps de la prise de conscience de la situation électorale, de la réalité du ressenti de la population", a-t-elle jugé.
Mme Keller a également regretté "les attaques réitérées" contre la justice de M. Fillon, qui "ont été extrêmement violentes" mercredi, a-t-elle déploré. "En tant que parlementaire, en tant qu'élu national, il ne peut pas attaquer la justice. Il ne peut pas faire campagne contre l'institution judiciaire".
Fabienne Keller le 30 mars 2014 à Strasbourg
AFP/Archives
"Il n'est pas possible pour quelqu'un qui aspire aux plus hautes fonctions d'attaquer l'une des grandes institutions garantes de la démocratie", a martelé l'ancienne maire de Strasbourg. "Il faut qu'il accepte de regarder tout cela en face. Bien sûr tout cela est extrêmement douloureux pour lui. C'est un homme qui a du coeur, qui souffre beaucoup, mais il a aussi la responsabilité de permettre la mise en oeuvre" du programme de la droite, a-t-elle dit.
La séance de questions au gouvernement a commencé par un moment de recueillement pour Mehdi Kessaci assassiné, jeudi 13 novembre. Le président du Sénat appelle le gouvernement à fournir des "résultats" dans la lutte contre la criminalité.
Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci militant écologiste dont le deuxième frère a été assassiné la semaine dernière par des narcotrafiquants, a interpellé le gouvernement aux questions d’actualité. « Le volet prévention et social a été oublié dans la loi contre le narcotrafic », a-t-il estimé.
Présent au congrès de l’Association des maires de France, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann propose de « lancer une grande convention de la décentralisation citoyenne où on discute partout ». Pour les municipales, le coprésident de Place Publique défend « une ligne de clarté, c’est-à-dire sans alliance avec LFI ». A Paris, il s’oppose ainsi à toute alliance avec Sophia Chikirou.
Lors du conseil des Ministres de ce mercredi 19 novembre, le chef de l’État a rappelé le combat contre le narcotrafic « entamé depuis plusieurs années » par le gouvernement.