Evidemment, la guerre en Ukraine a changé la donne et les priorités de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Mais plusieurs textes législatifs ont tout de même été menés à bout durant ce premier semestre de l’année : l’encadrement des géants du numérique, la taxe carbone aux frontières ou encore le salaire minimum européen.
« La présidence de l’Union, c’est surtout de la com' »
A l’heure du bilan Emmanuel Maurel, eurodéputé (la Gauche) français parle d’une présidence française « en demi-teinte ». « Il ne faut pas avoir d’attente démesurée par rapport à une présidence de l’Union, ça dure 6 mois, on reprend des textes qui sont déjà en route. La présidence de l’Union, c’est surtout de la com', c’est beaucoup de com'. Et la France a beaucoup communiqué. »
Un exercice de communication et « plusieurs échecs » pour le parlementaire français. « Il y a des échecs dont on doit parler. Dont un en particulier, dont on ne parle pas mais qui est central, c’est la réforme du marché de l’énergie. » Un des dossiers particulièrement sensibles en ce moment alors que l’Union européenne fait face à une inflation record, que les prix de l’électricité s’envolent et que le pouvoir d’achat des Européens, a contrario, ne cesse de diminuer. « Je vous rappelle que pour nous Français aujourd’hui, on est obligés de s’aligner sur les prix du gaz qui évidemment explosent, alors qu’on a le nucléaire et que l’on devrait avoir des prix beaucoup plus bas. Ça, c’est quand même un vrai échec. »
Cette semaine, en marge du G7 en Bavière, Emmanuel Macron a tapé du poing sur la table et a réclamé de « changer les règles de fonctionnement du marché de l’électricité, dont les tarifs sont indexés en Europe, sur ceux du gaz. Une fixation « absurde », selon le chef de l’Etat, mais qu’il n’a pu faire réformer sous présidence française.
Un dossier dont va hériter la République tchèque, qui à son tour, vient de prendre la présidence tournante de l’UE pour six mois.
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