Ukrainiens, Syriens : l’accueil des réfugiés doit être le même « quelle que soit la religion » plaide cet eurodéputé
Conséquence directe de la guerre en Ukraine, des réfugiés, principalement des femmes et des enfants, affluent vers l’ouest du pays et de nombreux états européens voisins. Au premier rang desquels les pays frontaliers, comme la Pologne ou la Roumanie. L’Union européenne s’organise au mieux pour les accueillir. Une unité et une mobilisation des Etats membres que l’on n’avait pas observées lors des crises migratoires précédentes.

Ukrainiens, Syriens : l’accueil des réfugiés doit être le même « quelle que soit la religion » plaide cet eurodéputé

Conséquence directe de la guerre en Ukraine, des réfugiés, principalement des femmes et des enfants, affluent vers l’ouest du pays et de nombreux états européens voisins. Au premier rang desquels les pays frontaliers, comme la Pologne ou la Roumanie. L’Union européenne s’organise au mieux pour les accueillir. Une unité et une mobilisation des Etats membres que l’on n’avait pas observées lors des crises migratoires précédentes.
Public Sénat

Par Marie Brémeau

Temps de lecture :

3 min

Publié le

« C’est une crise de déplacement de réfugiés sans précédent depuis la seconde guerre mondiale », n’hésite pas à affirmer la porte-parole en France du Haut-commissariat pour les réfugiés. Et c’est vrai que les chiffres parlent d’eux-mêmes puisqu’en un peu plus de deux semaines, plus de 3 millions d’Ukrainiens ont fui l’invasion russe et les bombes. Et dans l’accueil des réfugiés, les pays frontaliers sont au premier plan.

Déjà plus de 400 00 réfugiés ukrainiens en Roumanie

Parmi lesquels la Roumanie, qui détient « la frontière la plus longue avec l’Ukraine », comme nous le rappelle Siegfried Muresan, vice-président roumain du groupe PPE au parlement européen. « Nous avons reçu pour le moment plus de 400 000 réfugiés. La bonne nouvelle est que toute notre population les soutient. Nous avons beaucoup de bénévoles à la frontière, les Roumains accueillent les réfugiés dans leurs maisons, donnent tout ce qu’ils peuvent. Pour le moment, la situation est positive ».

Un mécanisme européen de protection activé pour la première fois

Une situation sous contrôle grâce à la mobilisation citoyenne, mais aussi grâce à l’application d’une directive qui date de 2001 et qui accorde une protection temporaire aux Ukrainiens. Ils pourront ainsi séjourner durant au moins un an dans l’Union européenne, y travailler, accéder aux aides sociales et au logement, au système éducatif et aux soins médicaux. Une décision rapide et unanime, inédite aussi.

« Combattre le narratif de l’extrême-droite sur les migrants »

Ce mécanisme de protection n’a jamais été appliqué lors de crises migratoires précédentes. Ce que regrette l’élu espagnol socialiste, Javier Moreno Sanchez, et qui rappelle que le Parlement européen l’avait demandé à plusieurs reprises. « Cette directive qui date de 2001 sur la protection temporaire, au Parlement européen on a demandé à l’appliquer quand il y a eu la crise syrienne en 2015, et l’été dernier quand il y a eu la crise afghane. »
Une demande que n’avaient pas suivie les 27 Etats membres. Et à la lumière de la crise ukrainienne, certains soulignent évidemment la différence de traitement avec les réfugiés syriens ou afghans. Des pays comme la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, ou la République tchèque avaient alors refusé toute solidarité dans la répartition de ces réfugiés.

Mais l’élu espagnol voit l’opportunité pour les Européens avec cette crise de réaffirmer leurs valeurs, qui doivent s‘appliquer à tous. « Je pense que ce qu’on doit faire et c’est sans doute là, la clef de toute l’histoire, c’est combattre le narratif qu’utilise l’extrême droite avec les migrants. L’extrême droite, c’est quand même un paradoxe, ils parlent d’invasion à chaque fois qu’il y a des migrants alors que les chiffres sont dérisoires par rapport à cette masse qui arrive en ce moment. Et là comme par hasard comme c’est des chrétiens, on ne parle plus d’invasion c’est normal ? Non, non. Moi je ne suis pas d’accord. » La Commission européenne estime qu’il va falloir accueillir durablement 5 millions d’Ukrainiens.

Revoir l’intégralité de l’émission en replay 

Partager cet article

Dans la même thématique

PARIS , LES CANDIDATS REMI FERAUD ET EMMANUEL GREGOIRE
8min

Politique

« Force du dégagisme », « fin de cycle » et « bataille de chiens » à venir : les socialistes font le bilan, après la victoire d’Emmanuel Grégoire face à Rémi Féraud

La victoire d’Emmanuel Grégoire, dès le premier tour, lors de la primaire PS qui l’opposait au sénateur Rémi Féraud s’explique notamment par « la volonté de tourner la page Hidalgo » chez les militants, mais aussi le poids des rapports de force issus du congrès PS ou la « dérive clanique » autour de la maire sortante.

Le

SIPA_01206229_000010
6min

Politique

Programmation de l’énergie : en commission, les sénateurs ne reprennent pas le moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque

En commission des affaires économiques, les sénateurs ont adopté la proposition de loi sénatoriale, dite Gremillet, qui avait été passablement dénaturée par des amendements des députés LR et RN, puis finalement rejetée par l’Assemblée nationale. Le moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque ou encore la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim ne figurent plus dans le texte adopté en commission pour une deuxième lecture prévue la semaine prochaine.

Le

Ukrainiens, Syriens : l’accueil des réfugiés doit être le même « quelle que soit la religion » plaide cet eurodéputé
3min

Politique

Loi Duplomb : un texte qui permet « de mettre les agriculteurs français au même niveau que les agriculteurs européens », assure son auteur

Ce mardi, Laurent Duplomb, sénateur LR de Haute-Loire, auteur du texte « visant à lever les contraintes sur le métier d’agriculteur », était invité sur la matinale de Public Sénat. Il a évoqué l’accord trouvé en commission mixte paritaire sur sa proposition de loi, ainsi que les critiques qu’elle suscite, notamment en ce qui concerne la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide interdit en France depuis 2018.

Le

Ukrainiens, Syriens : l’accueil des réfugiés doit être le même « quelle que soit la religion » plaide cet eurodéputé
2min

Politique

Canicule : « La vigilance rouge ne concerne pas que les publics les plus fragiles, elle concerne tout le monde », déclare François Bayrou

Alors que la France fait face à un épisode caniculaire, François Bayrou, accompagné de Catherine Vautrin, Agnès Pannier-Runacher et Bruno Retailleau s’est rendu ce mardi au centre opérationnel de gestion des crises du ministère de l’Intérieur. L’objectif était de faire état de l’ensemble des mesures prises pour faire face à cette vague de chaleur.

Le