La présidente du Front national Marine Le Pen a critiqué jeudi la gestion de l'affaire Richard Ferrand par l'exécutif, dénonçant un "enrichissement personnel", qui "ressemble fichtrement à l'affaire Fillon".
"Chacun considère qu'il y a là une rupture morale", a déclaré Marine Le Pen au micro d'Europe 1. "Et cet enrichissement personnel ressemble fichtrement à l'affaire Fillon".
"Quand la première décision que vous prenez, c'est une loi de moralisation de la vie politique - dans moralisation, il y a morale - on ne peut pas venir nous expliquer aujourd'hui que les agissements de M. Ferrand sont acceptables", a-t-elle lancé à l'adresse de l'exécutif.
"Ou alors on s'aperçoit que tout cela était une vaste escroquerie, une vaste opération d'enfumage, de communication de la part du gouvernement d'Emmanuel Macron", a-t-elle suggéré.
Le procureur de la République de Brest Eric Mathais a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire dans l'affaire immobilière impliquant le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand.
Mme Le Pen a également annoncé avoir rencontré le garde des Sceaux François Bayrou mercredi. Le ministre de la Justice consulte les dirigeants des partis politiques pour finaliser le texte sur la moralisation de la vie publique.
"Je lui ai suggéré un certain nombre de dispositions", a indiqué Mme Le Pen. "D'abord, celles qui tiennent à la démocratie. Un des éléments de la moralisation, c'est que les Français soient représentés à l'Assemblée nationale, a-t-elle expliqué. C'est donc la proportionnelle."
L'instauration de la proportionnelle aux élections législatives est réclamée de longue date par le Front national. "M. Bayrou a toujours été un défenseur de cette proportionnelle", a souligné Mme Le Pen. "J'espère qu'il arrivera à convaincre le président de la République."