L’affaire « Macron-Benalla » laissera « des traces profondes », estime Jacob
Le président du groupe LR, Christian Jacob, a jugé que l'affaire "Macron-Benalla", qui "touche l'État et son chef au cœur" et...

L’affaire « Macron-Benalla » laissera « des traces profondes », estime Jacob

Le président du groupe LR, Christian Jacob, a jugé que l'affaire "Macron-Benalla", qui "touche l'État et son chef au cœur" et...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président du groupe LR, Christian Jacob, a jugé que l'affaire "Macron-Benalla", qui "touche l'État et son chef au cœur" et face à laquelle le gouvernement a "abdiqué", va laisser des "traces profondes", défendant les "contre-pouvoirs", Parlement en tête.

Cette affaire, "qui touche l'État et son chef au cœur", "alimentée par des zones d'ombre, des contradictions, des mensonges d'un grand nombre de protagonistes et de M. Macron lui-même, (...) ne fait que commencer et elle laissera des traces profondes. Des traces politiques et morales pour le chef de l'État et des traces institutionnelles dans l'organisation des pouvoirs publics", a-t-il clamé.

Pour le patron des députés LR, défenseur de la première motion de censure dans l'hémicycle, "les Français ont été et restent sidérés" et "constatent aujourd'hui – et c'est une trahison pour eux - que la République des copinages malsains, elle est de l'autre côté de la Seine, elle est à l'Élysée".

"Des hauts fonctionnaires à la réputation jusqu'alors impeccable, un ministre de l'Intérieur, un président de la République ont préféré protéger un homme et ses dérives, plutôt que de faire honneur à leur rang", a déploré M. Jacob, pour lequel "l'éclosion d'une forme de police parallèle au service de l'Élysée n'a pu se produire sans le soutien du président de la République".

Ce "scandale, c'est celui d'un chef de l'État – il l'a reconnu - qui a protégé, qui a privilégié un homme qui lui a rendu des services", "barbouze s'il en est", une formule à l'origine de protestations de la majorité.

"Votre gouvernement, tout particulièrement votre ministre de l'Intérieur, n'ont pas eu le cran de dire stop à une terrible dérive", a accusé cet élu de Seine-et-Marne. "Votre gouvernement (...) a failli par faiblesse, par lâcheté aussi" et "mérite, au-delà du désaveu et de la colère sourde des Français, la censure des députés", a-t-il ajouté, sous des claquements de pupitre de la majorité.

Considérant "urgent de résister à la tendance d'un pouvoir technocratique", M. Jacob a prévenu: "nous ne courberons pas l'échine face à ce projet de révision constitutionnelle qui a été ajourné et que vous seriez bien inspiré d'abandonner".

"La France a besoin de contre-pouvoirs. L'Assemblée Nationale est le premier de ces contre-pouvoirs", et "l'histoire parlementaire de la Vème République retiendra que, durant 4 jours, au cœur du mois de juillet 2018, l'opposition, ici à l'Assemblée, a été à la hauteur de ses responsabilités", a-t-il vanté.

Et il a lancé à Édouard Philippe (ex-LR) qu'il espérait sa réponse "sans arrogance, sans mépris, en faisant abstraction de votre qualité de très haut fonctionnaire, de votre parcours personnel, d'une forme de sentiment de supériorité".

Partager cet article

Dans la même thématique

L’affaire « Macron-Benalla » laissera « des traces profondes », estime Jacob
6min

Politique

« Nous allons entrer en résistance » : PS, PCF et Ecologistes unis au Sénat « face à une droite réactionnaire » sur le budget de la Sécu

Alors que la majorité sénatoriale de droite entend revenir sur les gains obtenus par la gauche à l’Assemblée sur le budget de la Sécurité sociale, à commencer par la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs de gauche combattront « pied à pied », en dépit de leurs divergences sur la suspension. Mais face aux amendements des sénateurs de droite, qualifiés de « musée des horreurs », ils jouent groupés.

Le

L’affaire « Macron-Benalla » laissera « des traces profondes », estime Jacob
6min

Politique

Budget 2026 : Wauquiez et Retailleau affichent leur « ligne commune » et appellent Lecornu à prendre ses responsabilités

Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.

Le

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le