L'affaire Penelope Fillon, visée par une enquête sur des accusations d'emplois fictifs, plombe la candidature à la présidentielle de son mari et...
L’affaire visant sa femme Penelope plombe le candidat Fillon
L'affaire Penelope Fillon, visée par une enquête sur des accusations d'emplois fictifs, plombe la candidature à la présidentielle de son mari et...
Par Déborah CLAUDE
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L'affaire Penelope Fillon, visée par une enquête sur des accusations d'emplois fictifs, plombe la candidature à la présidentielle de son mari et suscite des interrogations sur un éventuel renoncement de l'ancien Premier ministre, à trois mois du premier tour.
Pressé de questions par la presse, son ex-rival Alain Juppé a exclu vendredi "clairement et définitivement" d'être un recours dans l'éventualité d'un retrait de celui qui l'a battu à la primaire fin novembre.
"Nous n'en sommes pas là, François Fillon a apporté des éléments qui sont convaincants, je suis persuadé qu'il pourra poursuivre sa campagne", a déclaré le maire LR de Bordeaux, tout en reconnaissant que "c'est évidemment préoccupant, je ne peux pas dire le contraire".
"Il n'est pas très bon signe pour Fillon qu'un certain nombre de ses amis commencent à se poser la question de qui va le remplacer", a raillé Marine Le Pen vendredi soir.
François Fillon, qui mise sur l'enquête judiciaire pour faire "taire les calomnies", a démenti jeudi soir que sa femme ait bénéficié d'emplois fictifs aussi bien comme collaboratrice parlementaire que comme salariée de la Revue des Deux Mondes, propriété d'un de ses amis Marc Ladreit de Lacharrière.
François et Penelope Fillon à la sortie d'un bureau de vote le 21 mars 2010 à Solesmes
AFP
Elle a "corrigé mes discours", "reçu d'innombrables personnes qui voulaient me voir et que je ne pouvais pas voir", "m'a représenté dans des manifestations et des associations" et fait "la synthèse de la presse", a-t-il énuméré entre autres.
Interrogé sur ce qui pourrait le faire renoncer à l'Élysée, M. Fillon a répondu: "la seule chose qui m'empêcherait d'être candidat, c'est si mon honneur était atteint, si j'étais mis en examen".
Pour qu'il soit "mis en examen", il faudrait d'abord qu'un juge d'instruction soit saisi et mette au jour des "indices graves et concordants" sur la commission d'un délit.
- La séquence "rassemblement", dimanche, gâchée -
François Fillon sur le plateau de TF1 lors du journal de 20h le 26 janvier 2017 à Boulogne-Billancourt
POOL/AFP
Mais, ce processus prend du temps et peut être ralenti par la période électorale : il est d'usage que la justice n'interfère pas dans le champ politique, en évitant de prononcer des mises en examen à l'approche d'élections.
Reste que cette affaire est un coup de massue pour le candidat Fillon, dont la campagne a très vite patiné après sa victoire écrasante - et surprise - à la primaire de la droite, en novembre.
Il dû faire aux nombreuses critiques de son camp, lui reprochant de pas mettre assez d'"espoir" dans son programme "radical".
Nathalie Kosciusko-Morizet s'est retrouvée bien seule vendredi pour affirmer que le candidat s'était expliqué à la télévision "avec force" et "solidité" pour lever les soupçons.
En coulisses, ça grince fortement. "Ça commence par un gros +boom+ pour quelqu'un dont les équipes ne sont pas structurées pour cela", commente un député LR auprès de l'AFP .
L'ancienne membre du CSA et auteure d'une biographie sur François Fillon Christine Kelly à sa sortie de l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre le 27 janvier 2017
AFP
La stupeur face aux révélations du Canard enchaîné - personne n'a jamais été au courant d'une quelconque activité d'une Penelope Fillon, se présentant elle-même comme "pas impliquée" dans les activités de son mari - a ainsi cédé le pas à une véritable inquiétude.
Après la remise de documents au parquet jeudi, l'ex-directeur La Revue des Deux Mondes Michel Crépu et l'ex-membre du CSA Christine Kelly, auteure d'une biographie de François Fillon, ont ainsi été entendus à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre.
M. Fillon a également précisé jeudi que quand il était sénateur, il avait pu "rémunérer pour des missions précises" deux de ses enfants "qui étaient avocats". D'après l'annuaire du barreau, ils ne l'étaient pas encore. "Imprécision de langage", il voulait dire qui "sont" avocats actuellement, selon son entourage.
Alors que M. Fillon avait prévu de relancer sa campagne dimanche lors d'un grand meeting à Paris, l'affaire tombe au plus mal. "Ça devait être la séquence rassemblement, +je vais voir Juppé à Bordeaux+ et grand meeting avec tout le monde" le jour pile du second tour de la primaire du PS, se désole un député LR.
Penelope Fillon, qui sera au meeting, va-t-elle s'exprimer prochainement ? "Rien n'est acté", selon son entourage.
Son mari ne s'est pas exprimé sur l'affaire vendredi mais a dénoncé "la médiacratie" et "le temps de la parole fugitive" à l'occasion de l'entrée des archives de Philippe Séguin aux Archives nationales
Et cette affaire devenue "Penelopegate" continue de déchaîner indignations ou bons mots sur les réseaux sociaux, comme Bernard Pivot, qui propose un nouveau verbe "Peneloper". Sa définition ? "Travailler dans une totale discrétion"...
Face à l’instabilité politique qui s’installe en France, certaines personnalités réclament désormais le départ d’Emmanuel Macron du pouvoir. « Je pense qu’il doit démissionner », demande ainsi ce lundi 15 septembre le général Christophe Gomart, eurodéputé LR, invité de la matinale de Public Sénat.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
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