« L’armée française n’est pas prête » à une guerre conventionnelle, alerte le général Desportes
Invité de notre matinale, le général Vincent Desportes est revenu sur la guerre qui se déroule en Ukraine. Une guerre conventionnelle, « à l’ancienne », qui est pour lui le signe que la France « n’est pas prête » face aux nouveaux conflits internationaux qui se profilent.

« L’armée française n’est pas prête » à une guerre conventionnelle, alerte le général Desportes

Invité de notre matinale, le général Vincent Desportes est revenu sur la guerre qui se déroule en Ukraine. Une guerre conventionnelle, « à l’ancienne », qui est pour lui le signe que la France « n’est pas prête » face aux nouveaux conflits internationaux qui se profilent.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que Vladimir Poutine a ordonné la mobilisation partielle ce mercredi, le général de l’armée de terre, Vincent Desportes, voit dans la guerre en Ukraine le signe d’un retour « à la guerre que nous pensions disparue » : « Dans cette guerre, ce sont bien les blindés qui attaquent, qui prennent le terrain et l’infanterie qui occupe. La guerre revient à sa vérité, que nous avions oubliée. » Et les conséquences de cet « oubli » sont claires pour lui, la France n’est pas en capacité de livrer beaucoup plus d’armes conventionnelles à l’Ukraine : « Je doute que nous puissions donner des chars Leclerc. Les Américains ont des milliers d’Abrams, nous avons au maximum 200 Leclerc, dont la moitié qui doivent fonctionner. Je ne suis pas sûr qu’il faille donner un tiers de nos chars Leclerc qui nous laisserait avec un seul régiment en état de fonctionner en France. »

« Nous sommes devenus une force de police internationale, excellente, remarquable »

En fait, le général Desportes va même plus loin, et estime que la France n’est plus en capacité de mener une guerre conventionnelle : « Cela montre que la France doit s’équiper et faire des stocks pour pouvoir mener une guerre à l’ancienne. Or l’armée française n’y est pas prête. Nous sommes devenus une force de police internationale, excellente, remarquable. Mais il y a une nécessité d’accélérer le rythme de production d’armement pour reconstituer des stocks et être capable, si la guerre vient. »

D’après lui, une telle menace est crédible et « la France doit se repréparer à la guerre qui existe et qui peut venir. » D’autant plus que le général semble estimer que c’est aussi cet état d’esprit qui est responsable du retour de la guerre « à l’ancienne » sur le continent européen : « Ne pensons pas que nous pourrons nous rendormir, la guerre existe tout autour de nous. À force de croire que la guerre était morte, elle revient sous sa forme la plus ignoble, avec la guerre que mène actuellement la Russie en Ukraine. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Agen Ok
9min

Politique

Municipales 2026 : à Agen, la gauche part unie du PS… à LFI

Au regard des divisions au plan national, c’est un tour de force. A Agen, toutes les composantes de la gauche ont pourtant réussi à faire l’union en vue des municipales, du PS aux Ecologistes, en passant par le PCF, Place Publique et même LFI. Les enjeux locaux ont facilité le rassemblement. L’accord du NFP a aussi laissé des traces…

Le

PARIS: Conseil Constitutionnel, premiere audience publique
6min

Politique

Justice des mineurs : quelles dispositions du texte Attal peuvent faire l’objet d’une censure du Conseil constitutionnel ?

Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles.

Le

« L’armée française n’est pas prête » à une guerre conventionnelle, alerte le général Desportes
5min

Politique

Lutte contre l’antisémitisme à l’université : la proposition de loi définitivement adoptée à l’unanimité au Sénat

Les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ont été adoptées, à l’unanimité, ce jeudi au Sénat. Le texte prévoit notamment l’obligation de formation des étudiants à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme tout au long de leur parcours d’enseignement.

Le