L’Assemblée pour imposer les 35h effectives dans la fonction publique
L'Assemblée nationale s'est prononcée pour imposer les 35 heures effectives dans la fonction publique et pour abroger les régimes...

L’Assemblée pour imposer les 35h effectives dans la fonction publique

L'Assemblée nationale s'est prononcée pour imposer les 35 heures effectives dans la fonction publique et pour abroger les régimes...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L'Assemblée nationale s'est prononcée pour imposer les 35 heures effectives dans la fonction publique et pour abroger les régimes horaires particuliers existant dans les collectivités, malgré les critiques des oppositions.

Les députés ont adopté un amendement gouvernemental de dernière minute au projet de loi de transformation de la fonction publique, stipulant que "la durée du travail effectif des agents de l’État" est celle fixée par le Code du travail.

La règle s'appliquera aussi aux agents de la fonction publique hospitalière et de la territoriale, mais pas aux enseignants qui déjà "travaillent largement la durée légale", selon le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt.

Il est prévu des adaptations possibles pour tenir compte des sujétions particulières de certains agents, telles le travail de nuit, le travail le dimanche, ou les travaux pénibles et dangereux.

"Un rapport d'audit évalue à 120.000 le nombre de fonctionnaires de l'Etat travaillant moins de 1.607 heures dans l'année sans qu'il y ait de raison objective", avait relevé lundi M. Dussopt, qui disait ne pas "doute(r) de notre capacité à mettre fin à ces +particularités+ sur le temps de travail à la fin 2020, par souci d'équité".

Le projet de loi prévoyait déjà d'harmoniser la durée du travail dans la Territoriale en supprimant d'ici à 2022 les régimes dérogatoires à la durée légale du travail (1.607 heures) antérieurs à la loi de 2001.

La mesure a été critiquée par la gauche comme une atteinte au principe de libre administration des collectivités et comme un coup de "communication sur le dos des fonctionnaires", selon Stéphane Peu (PCF).

Les Républicains, par la voix d'Olivier Marleix (LR), ont pointé un gouvernement "jouant les redresseurs de torts" et faisant "de l'esbroufe", tout en appelant l'Etat à avoir le "courage" de se pencher sur ses propres pratiques.

M. Dussopt a fait valoir que par son amendement, l'Etat s'imposait la même obligation. Et un rapport sera remis au Parlement d'ici un an, "pour montrer ce que le gouvernement aura mis en place".

Il s'agit selon la rapporteure LREM Emilie Chalas "que la loi sur les 35 heures s'applique partout".

Partager cet article

Dans la même thématique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

French L1 football match between Olympique Lyonnais (OL) and Le Havre AC
8min

Politique

Salaires exorbitants, conflits d’intérêts, droits TV : retour sur la commission d’enquête qui a mis un carton rouge au Foot business

Série- Les enquêtes du Sénat. C’est une commission d’enquête qui a connu de nombreux soubresauts. Alors que le football professionnel traversait une crise majeure liée aux revenus des droits TV, les sénateurs Laurent Lafon et Michel Savin ont lancé une commission d’enquête pour encadrer le sport professionnel. Entre auditions, visite du siège de la Ligue de football et révélations de Complément d’enquête, retour sur les préconisations de la commission d’enquête pour stopper le Foot business.

Le

Le Mans Manifestation des maires de la Sarthe
4min

Politique

Elections municipales : il n’y a jamais eu autant de maires démissionnaires depuis 2020

Le nombre d’édiles qui renoncent à poursuivre leur mandat n’a jamais été aussi élevé, selon une étude de l'Observatoire de la démocratie de proximité AMF-Cevipof/SciencesPo. Les démissions ont été multipliées par quatre depuis 2020 par rapport à la période 2008-2014. Les tensions au sein des Conseils municipaux sont invoquées comme première cause de renoncement.

Le