Yannick Jadot (EELV) a estimé mercredi que Manuel Valls avait du "courage politique" après la décision de l'ancien Premier ministre de se présenter aux législatives sous la bannière En Marche ! et déclaré qu'il serait "logique" qu'il quitte le PS.
"Le PS est en train de gérer un moment de clarification politique. Je trouve que Valls a du courage politique, il soutient globalement les mêmes idées de Macron, c'est normal qu'il le rejoigne", a estimé l'ancien candidat écologiste à l'élection présidentielle sur LCP.
Doit-il pour autant quitter le PS ? "Oui, bien sûr, ce serait logique", a répondu M. Jadot. "La suite, c'est de poursuivre le travail réalisé durant le quinquennat avec Macron, il (Valls) va au bout de ses idées, il n'est plus d'accord avec le PS, il s'en va, il est d'accord avec Macron, il le rejoint, c'est normal".
Revenant sur la "plateforme" du PS pour les législatives, M. Jadot a regretté que certaines mesures phares du projet présidentiel de l'ancien candidat Benoît Hamon soient écartées. "Le PS a remis en cause le beau projet que l'on a porté pendant la présidentielle en mettant de côté les ambitions écologiques, le revenu universel, ou le partage du temps de travail", a déploré cet eurodéputé écologiste.
"J'invite donc les électeurs à tirer les conclusions: dans la plupart des circonscriptions où il y a un candidat socialiste et écologiste, il faudra voter écologiste si on veut de l'écologie à l'Assemblée nationale", a-t-il plaidé.
Alors que le candidat PS défait à l'élection présidentielle a annoncé mercredi la création d'un "large mouvement transpartisan" pour cet été, M. Jadot a également appelé au "rassemblement".
"Face aux assauts hégémonistes des Insoumis, d'En Marche!, on ne peut pas attendre un congrès du PS pour recomposer la gauche", a-t-il estimé, mettant en garde contre le "risque que les idées écologistes ne soient plus représentées" à l'Assemblée.
Interrogé sur son éventuelle volonté de participer à la "majorité présidentielle" du président élu, l'élu EELV a répondu: "Je ne serai pas de la majorité présidentielle autour d'un projet Macron dans lequel je ne me retrouve pas, mais à partir du moment où ce président a la volonté d'engager la transition écologique, je serai de tous ces combats-là".