« l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union européenne, le cri du cœur de cet ancien député européen écossais
Dernière ligne droite pour les négociations du Brexit. Alors que la fin de la période de transition est toujours fixée au 31 décembre 2020, la patience des 27 États membres est mise à rude épreuve. Accès aux zones de pêche, règles d’une concurrence équitable, et mécanisme de règlement des litiges, les désaccords sont encore nombreux. Pour sortir de l’impasse, les Européens sont-ils prêts à toutes les concessions ? Les négociations peuvent-elles continuer au delà de cette date ? Cette semaine, l’émission Ici l’Europe ouvre le débat.

« l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union européenne, le cri du cœur de cet ancien député européen écossais

Dernière ligne droite pour les négociations du Brexit. Alors que la fin de la période de transition est toujours fixée au 31 décembre 2020, la patience des 27 États membres est mise à rude épreuve. Accès aux zones de pêche, règles d’une concurrence équitable, et mécanisme de règlement des litiges, les désaccords sont encore nombreux. Pour sortir de l’impasse, les Européens sont-ils prêts à toutes les concessions ? Les négociations peuvent-elles continuer au delà de cette date ? Cette semaine, l’émission Ici l’Europe ouvre le débat.
Public Sénat

Par Marie Brémeau

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Pas facile de divorcer après 47 années de vie commune. C’est la douloureuse expérience que traversent l’Union européenne et le Royaume-Uni. A quelques jours seulement de leur séparation définitive ils n’ont toujours pas trouvé d’accord, un accord pourtant essentiel pour redéfinir notamment les règles commerciales entre les deux entités, une fois que les Britanniques auront abandonné celles fixées par les traités européens.

Les Britanniques ont voté pour la sortie de l’Union en 2016

Mais ces négociations difficiles jusqu’au bout semblent avoir renforcé la solidarité entre les 27 Etats membres. C’est ce que constate l’eurodéputé espagnol Antonio Lopez-Isturiz White (PPE), qui salue le travail de Michel Barnier : « C’est ce qu’a réussi le négociateur en chef pour l’Union européenne, maintenir l’unité, la clef de notre réussite, alors que le Royaume-Uni a toujours tenté de jouer sur les divisions continentales, et c’est la première fois que cela n’a pas fonctionné. » Il se réjouit de la solidarité affichée, que ce soit sur l’épineuse question de la pêche ou bien encore sur la frontière avec l’Irlande.

« Nous ne validerons pas n’importe quel accord »

A l’heure des ultimes marchandages, ils sont nombreux à vouloir envoyer au premier ministre britannique Boris Johnson, un message de fermeté. C’est le cas de Pascal Durand, qui rappelle que nous sommes « dans des négociations, mais aussi à un moment de rapport de force. » Le député européen français (Renew Europe) est sur la même ligne que celle exprimée par le président de la République, Emmanuel Macron : « Nous ne validerons pas n’importe quel accord, nous n’accepterons pas un accord qui porte atteinte aux droits des citoyens, qui porte atteinte au droit de la concurrence ou surtout qui mettrait en péril l’économie des 27 pays. Il faut être très clair. » Une position largement partagée sur les bancs du Parlement européen qui devra in fine se prononcer sur l’accord, s’il est conclu.

« l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union.

Et si le risque de « no-deal » n’est pas à écarter, le député européen écossais Christian Allard appelle l’Union européenne à « garder son sang-froid et à penser à l’Irlande du Nord et l’Ecosse, des nations qui se sentent européennes ». L’ancien eurodéputé et membre du parti indépendantiste écossais rappelle que son pays a voté à 62 % pour rester dans l’Union européenne. Il y a quelques jours, la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, déclarait n’avoir « jamais été aussi certaine » de réaliser l’indépendance de son pays. Un scénario pour l’heure encore hypothétique mais qui permettrait à l’Ecosse de réintégrer l’Union européenne pour Christian Allard : « l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union.

Retrouvez l'intégralité de l'émission ici

Partager cet article

Dans la même thématique

« l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union européenne, le cri du cœur de cet ancien député européen écossais
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

« l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union européenne, le cri du cœur de cet ancien député européen écossais
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le