« l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union européenne, le cri du cœur de cet ancien député européen écossais

« l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union européenne, le cri du cœur de cet ancien député européen écossais

Dernière ligne droite pour les négociations du Brexit. Alors que la fin de la période de transition est toujours fixée au 31 décembre 2020, la patience des 27 États membres est mise à rude épreuve. Accès aux zones de pêche, règles d’une concurrence équitable, et mécanisme de règlement des litiges, les désaccords sont encore nombreux. Pour sortir de l’impasse, les Européens sont-ils prêts à toutes les concessions ? Les négociations peuvent-elles continuer au delà de cette date ? Cette semaine, l’émission Ici l’Europe ouvre le débat.
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Par Marie Brémeau

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Pas facile de divorcer après 47 années de vie commune. C’est la douloureuse expérience que traversent l’Union européenne et le Royaume-Uni. A quelques jours seulement de leur séparation définitive ils n’ont toujours pas trouvé d’accord, un accord pourtant essentiel pour redéfinir notamment les règles commerciales entre les deux entités, une fois que les Britanniques auront abandonné celles fixées par les traités européens.

Les Britanniques ont voté pour la sortie de l’Union en 2016

Mais ces négociations difficiles jusqu’au bout semblent avoir renforcé la solidarité entre les 27 Etats membres. C’est ce que constate l’eurodéputé espagnol Antonio Lopez-Isturiz White (PPE), qui salue le travail de Michel Barnier : « C’est ce qu’a réussi le négociateur en chef pour l’Union européenne, maintenir l’unité, la clef de notre réussite, alors que le Royaume-Uni a toujours tenté de jouer sur les divisions continentales, et c’est la première fois que cela n’a pas fonctionné. » Il se réjouit de la solidarité affichée, que ce soit sur l’épineuse question de la pêche ou bien encore sur la frontière avec l’Irlande.

« Nous ne validerons pas n’importe quel accord »

A l’heure des ultimes marchandages, ils sont nombreux à vouloir envoyer au premier ministre britannique Boris Johnson, un message de fermeté. C’est le cas de Pascal Durand, qui rappelle que nous sommes « dans des négociations, mais aussi à un moment de rapport de force. » Le député européen français (Renew Europe) est sur la même ligne que celle exprimée par le président de la République, Emmanuel Macron : « Nous ne validerons pas n’importe quel accord, nous n’accepterons pas un accord qui porte atteinte aux droits des citoyens, qui porte atteinte au droit de la concurrence ou surtout qui mettrait en péril l’économie des 27 pays. Il faut être très clair. » Une position largement partagée sur les bancs du Parlement européen qui devra in fine se prononcer sur l’accord, s’il est conclu.

« l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union.

Et si le risque de « no-deal » n’est pas à écarter, le député européen écossais Christian Allard appelle l’Union européenne à « garder son sang-froid et à penser à l’Irlande du Nord et l’Ecosse, des nations qui se sentent européennes ». L’ancien eurodéputé et membre du parti indépendantiste écossais rappelle que son pays a voté à 62 % pour rester dans l’Union européenne. Il y a quelques jours, la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, déclarait n’avoir « jamais été aussi certaine » de réaliser l’indépendance de son pays. Un scénario pour l’heure encore hypothétique mais qui permettrait à l’Ecosse de réintégrer l’Union européenne pour Christian Allard : « l’Ecosse peut revenir très rapidement » dans l’Union.

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