L’électorat très volatil (et volage) de François Bayrou
La fondation Jean Jaurès s’est intéressée au choix des anciens électeurs du MoDem alors que son président se prononce sur une éventuelle candidature ce mercredi.

L’électorat très volatil (et volage) de François Bayrou

La fondation Jean Jaurès s’est intéressée au choix des anciens électeurs du MoDem alors que son président se prononce sur une éventuelle candidature ce mercredi.
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Se lancera-t-il dans une 4ème campagne ? François Bayrou s’apprête à révéler ce mercredi à 16h30 ses intentions pour la prochaine présidentielle. L’élimination d‘Alain Juppé à la primaire et les critiques du président du MoDem contre le programme de François Fillon lui laisse en vérité deux options : Une candidature personnelle ou un ralliement à  Emmanuel Macron.

La première hypothèse reste la plus périlleuse pour celui qui avait obtenu 18,57% de suffrages à la présidentielle de 2007 et 9,13% à celle de 2012. S’il descendait en dessous des 5%, ses frais de campagne ne seraient remboursés qu’à hauteur de 800 423 euros maximum, soit 10 fois moins que s’il dépasse ce fameux seuil. Le dernier sondage en date, réalisé par Elabe pour L'Express et BFMTV, lui donne tout juste 6% des intentions de vote.

Autre signe de danger pour François Bayrou : son électorat volatile. La fondation Jean Jaurès a réalisé une étude sur les choix des électeurs du MoDem en 2012. Sans surprise, c’est le « ni droite ni gauche » Emmanuel Macron qui capte l’électorat du maire de Pau (38%). François Fillon récupère 19% des voix. Plus étonnant, les ex-électeurs Bayrou se dispersent assez largement sur l’éventail politique. 6,7% choisissent Jean-Luc Mélenchon, 10% vont vers Benoît Hamon et 8% vers Marine Le Pen, tandis que 11% d’entre eux se tournent vers l’abstention.

Mais l’électorat de François Bayrou n’est pas seulement volatil, il est aussi volage. S’il se présente de nouveau, le patron du MoDem est loin de faire l’unanimité auprès de ses anciens électeurs. Ainsi, seuls 39% d’entre eux choisiraient une nouvelle fois le centriste, tandis que 21% semblent davantage séduits par Emmanuel Macron. 14% ont choisi François Fillon, 7% vont vers Benoît Hamon tandis que Jean-Luc Mélenchon (4%) et Marine Le Pen récupèrent les ultimes déçus.

Nul doute que François Bayrou a longtemps soupesé les différentes options et si la candidature personnelle n’est pas exclue, elle présente des obstacles de taille. Une troisième voie serait une candidature suivie d’un recul, notamment pour peser sur le programme d’Emmanuel Macron qui sera présenté le 2 mars prochain. L’ex-ministre de l’Economie est toujours au coude-à-coude avec François Fillon et le poids électoral de François Bayrou, aussi réduit soit-il aujourd’hui, pourrait permettre de faire la différence dans la dernière ligne droite. Fin du suspens à 16h30.

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