L'enquête préliminaire pour "abus de faiblesse" visant le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a été classée sans suite mercredi, a appris l'AFP auprès du parquet de Paris.
Les investigations n'ont "pas permis de caractériser dans tous ses éléments constitutifs une infraction pénale", a précisé le parquet.
Cette enquête avait été ouverte en février à la suite d'une plainte d'une habitante de Tourcoing (Nord) dont M. Darmanin a été le maire entre 2014 et 2017.
Dans un témoignage publié par Mediapart, la plaignante, qui se fait appeler "Sarah", affirmait s'être "sentie obligée" d'avoir des relations sexuelles avec lui pour obtenir un logement et un emploi.
"L'enquête diligentée sous l'autorité du procureur de la République de Paris a établi l'absence de toute infraction, preuve que ces accusations étaient sans aucun fondement", a réagi M. Darmanin dans un communiqué.
"Je laisse ceux qui ont sali mon nom et mon honneur à leur conscience", a-t-il ajouté.
Le ministre, poids lourd du gouvernement, avait été entendu le 12 avril par les enquêteurs de la police judiciaire dans le cadre de cette enquête.
Gérald Darmanin, 35 ans, est visé par une autre plainte pour "viol".
Cette procédure a aussi été classée sans suite en juillet 2017 puis en février 2018 par le parquet de Paris. Mais la plaignante, Sophie Patterson-Spatz, 46 ans, a déposé une nouvelle plainte à Paris, avec constitution de partie civile, demandant qu'un juge d'instruction reprenne les investigations.
Elle accuse le ministre de l'avoir violée en 2009 alors qu'elle sollicitait de l'aide dans une affaire judiciaire.
Gérald Darmanin, qui a affirmé mi-février sur RMC/BFMTV, "les yeux dans les yeux", qu'il n'avait "jamais abusé d'aucune femme" ni de son "pouvoir", a porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre ses deux accusatrices.