Le député LR de l'Essonne Robin Reda a dénoncé jeudi le "racisme territorial d’État" envers les collectivités territoriales, alors que s'ouvre la conférence nationale des territoires, dans un climat tendu entre État et collectivités.
"Que ce soit sur l’asphyxie financière des communes, sur la hausse des dépenses sociales non compensées ou les transferts unilatéraux de politiques publiques, le gouvernement fait preuve d’une technocratie centralisatrice sans précédent", a fustigé Robin Reda dans un communiqué.
La Conférence des territoires (CNT) qui réunit depuis juillet 2017 tous les six mois les membres du gouvernement, associations d'élus, parlementaires et autres acteurs des collectivités s'ouvre jeudi dans un climat houleux. Les relations déjà agitées entre collectivités et État se sont détériorées ces derniers mois et la conférence sera boudée par l'association des Régions, des départements (ADF) et une partie des maires (AMF).
"Si l’on s’en tient à la définition du racisme, c’est-à-dire d’une attitude d'hostilité de principe et de rejet envers une catégorie de personnes [y compris morales], alors le gouvernement est l’auteur d’un racisme territorial institutionnalisé envers les collectivités locales", a tancé le député.
En cause notamment, les contrats financiers passés avec des collectivités pour limiter la hausse de leurs dépenses de fonctionnement à 1,2% par an.
Un mépris "constant" et "systématique" envers les collectivités locales "depuis douze mois" selon M. Reda, l'un des porte-parole du mouvement "Libres !" dirigé par Valérie Pécresse, associé aux Républicains (LR).