« L’État n’a plus de parole» : la grosse colère de Xavier Bertrand
Suite à la suppression d’un fonds de soutien au développement de 450 millions d’euros, les présidents de régions annoncent qu’ils se retirent de la Conférence des territoires. Quelques minutes avant, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France avait demandé à ce que « l’État leur foute la paix ».

« L’État n’a plus de parole» : la grosse colère de Xavier Bertrand

Suite à la suppression d’un fonds de soutien au développement de 450 millions d’euros, les présidents de régions annoncent qu’ils se retirent de la Conférence des territoires. Quelques minutes avant, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France avait demandé à ce que « l’État leur foute la paix ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« On ne peut plus faire confiance (…) C’est du mépris des collectivités locales. Parce que c’est nous qui devons rendre des comptes aux entreprises. C’est nous qui faisons des économies. Parce qu’à la différence de l’État. Il n’y a aucune collectivité qui peut voter un budget en déséquilibre » a, tout d’abord rappelé, Xavier Bertrand .

En effet, la confirmation de la suppression de 450 millions d'euros de crédit pour 2018, par le Premier ministre ce matin, à Orléans, au congrès des « Régions de France » (l’ex Association des régions de France), est passée très mal. « Il vient nous voir, le Premier ministre, en disant : l’État avait pris deux engagements, la TVA affectée et 450 millions d'euros pour vos nouvelles compétences économiques. Et bien, soyez contents, on va tenir un engagement sur les deux (…) Alors qu’on arrête de nous donner des leçons, qu’on arrête de nous engueuler… Parce que ce que j’ai compris c’est qu’on aura plus jamais un euro en plus. Mais alors qu’on nous laisse des libertés en plus (…) On est à la fin du chemin entre l’État et les collectivités (…) L’État n’a plus de parole » (…) « Le dialogue pour rien dire et le dialogue pour rien faire, ça ne sert à rien » s’est désolé Xavier Bertrand.

« Quand vous êtes méprisés  comme nous le sommes, vous ne pouvez plus être dans un vrai dialogue. C’est dommage. C’est vraiment dommage » ajoute-il.

Interrogé sur ce qu’il demandait à l’État pour renouer ce lien, Xavier Bertrand répond : « qu’il nous foute la paix. Qu'il arrête de nous mettre des bâtons dans les roues. De nous sortir toutes les réglementations du monde (…) qu’il nous laisse faire sur la formation professionnelle » 

Enfin, concernant le projet Canal Seine Nord, dont l’État reste flou sur la date de réalisation, Xavier Bertrand a estimé que « le gouvernement jouait la montre pour tuer le canal ». Emmanuel Macron se rendra à Amiens le 3 octobre prochain pour visiter l’usine Whirlpool. L’occasion pour Xavier Bertrand et les présidents de conseils départementaux de convoquer le conseil de surveillance du canal le même jour. « Et on va voir si l’État vient. S’il ne vient pas c’est vraiment un abandon du projet ». À l’issue de ce conseil de surveillance,  « une centaine d’élus locaux participeront  à « un rassemblement calme, très responsables  pour savoir si : oui ou non le canal se fera en temps et en heure  (…) mais aussi pour savoir est qu’il accepte que le projet du canal sera maintenant régionalisé » a-t-il annoncé.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

« L’État n’a plus de parole» : la grosse colère de Xavier Bertrand
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

« L’État n’a plus de parole» : la grosse colère de Xavier Bertrand
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le