« L’État pris dans le panache Lubrizol »
À la une de la presse régionale, on évoque le « sévère » rapport sénatorial sur l'incendie de l'usine Lubrizol en septembre dernier. Ce rapport présenté hier fait la une de Paris Normandie. Dans le même temps, le gouvernement est à la manœuvre pour gérer les conséquences de l'épidémie de Covid-19. 

« L’État pris dans le panache Lubrizol »

À la une de la presse régionale, on évoque le « sévère » rapport sénatorial sur l'incendie de l'usine Lubrizol en septembre dernier. Ce rapport présenté hier fait la une de Paris Normandie. Dans le même temps, le gouvernement est à la manœuvre pour gérer les conséquences de l'épidémie de Covid-19. 
Quentin Calmet

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La une de Paris-Normandie revient aujourd’hui sur le rapport de la Commission d’enquête du Sénat sur l’usine Lubrizol. Un rapport présenté hier, où les sénateurs « épinglent la gestion des autorités » de façon « sévère » selon Paris Normandie. Le suivi sanitaire a été « problématique », et il y a même eu « un manque de volonté manifeste » selon le rapport. 

 

Le journal basé à Rouen titre dans ses pages intérieures sur «l'État pris dans le panache Lubrizol », avec notamment une interview du président de la commission d’enquête Hervé Maurey. Selon lui, les « carences de l’État ont été multiples », à commencer par le « côté médiatique » des ministres, dit-il dans le journal. Des ministres qui ont tous défilé et ont tenu des propos se contredisant les uns les autres. Ce qui a été facteur de confusion. 

 

Enfin le rapport fait des préconisations en matière de communication avec les élus locaux ou encore sur les contrôles des sites Seveso. Ce sont ainsi deux double-pages qui reviennent sur ce fait majeur de l’année dernière et qui sont à lire dans le journal. 

 

Et alors que le gouvernement est épinglé pour sa gestion de la crise de cet incendie en septembre dernier, il est à la manœuvre dans celle du Covid-19 et c’est à lire notamment dans la Dépêche du Midi. Le journal consacre sa une au « plan de Macron » pour la filière aéronautique. Un plan doit être présenté mardi en ce sens. Cette filière est particulièrement importante pour la région toulousaine. On le rappelle : elle salarie plus de 100 000 personnes en Occitanie dont 26 000 rien que sur le site d’Airbus à Blagnac… Cette filière de l’aéronautique, elle est aujourd’hui au bord du gouffre suite au confinement et à la crise du Covid-19. 

 

Et donc après la filière tourisme et celle de l’automobile, « l’État sort l’artillerie lourde » pour sauver l’aéronautique, écrit ce matin La Dépêche du Midi. Le journal évoque les pistes qui pourraient être annoncées, comme un « fonds d’investissement d’un milliard d’euros, [un] régime de chômage partiel adapté, [une] aide à l’export.» Selon le quotidien : « Jamais l’aéronautique tricolore n’aura vu pareille mobilisation des moyens de la Nation”. L’armée et Air France pourraient également être mobilisés pour acheter des avions ou tout le moins maintenir les commandes. 

 

Enfin le journal qui revient sur les coulisses de la construction de ce plan de relance. Bruno Le Maire est à la manœuvre depuis Bercy. La Dépêche écrit que le Ministre de l’Économie a prévenu les grands élus et les présidents de région : « Les Français ne nous jugeront que sur notre capacité à répondre à la crise du secteur. Il n’y a donc aucune place pour le jeu politique »

 

Enfin dans Ouest France, on revient sur ces annonces concernant les jeunes, qui sont en première ligne face à la crise du Covid-19. Là encore le gouvernement est à la manœuvre « avec ce coup de pouce à l’embauche » et face à une situation alarmante. Selon l’OFCE, on a assisté en France à la destruction de 620 000 emplois pendant le confinement, souvent des CDD ou des contrats intérimaires… Des emplois souvent occupés par les 18-25 qui sont en train de devenir les variables d’ajustement des entreprises face à la crise. 

 

Le gouvernement a donc annoncé hier le renforcement des aides à l’embauche d’apprentis, et pour l’heure, c’est la « seule mesure concrète » annoncée hier relève Ouest France. Mais grâce à ces aides versées à l’l'entreprise, ces embauches ne coûteront rien à l’employeur ». Il s’agit de « sauver l’excellente dynamique » de l’apprentissage née de la réforme de 2018. Une nouvelle salve d’annonces est attendue d’ici à début juillet, à la suite de ces rencontres entre l’exécutif et les partenaires sociaux entamées hier.

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