Cantonnée à des cours en distanciel, quasi interdite de stages, montrée du doigt comme porteuse asymptomatique du covid-19 et interdite de bamboche, la jeunesse européenne de 2020 vit une expérience d’isolement extrême. Paupérisée, déprimée, cette jeunesse attend de l‘Union européenne des perspectives. À travers divers programmes, l’Europe débloque 22 milliards d’euros pour soutenir l’emploi des jeunes. Mais est-ce suffisant ? Ici l’Europe ouvre le débat.
Par Marie Brémeau
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Parmi les Européens de moins de 25 ans, 3 millions sont au chômage, avec un taux de 18 %, deux fois supérieur par rapport au reste de la population active. Particulièrement touchés dans leurs perspectives économiques, les jeunes le sont aussi dans leur formation, puisque bon nombre d’écoles ont fermé durant les confinements.
Le refus catégorique du dumping social
Sujet majeur et préoccupant pour l’eurodéputé portugais Manuel Pizzaro (S & D) qui attend de l’Europe qu’elle protège sa jeunesse.« On a pris les bonnes décisions dans les institutions européennes mais maintenant il faut les mettre en marche, pour créer de nouvelles opportunités. La priorité de la présidence portugaise c’est l’Europe sociale, on va organiser un grand sommet social en mai à Porto. Le premier sujet de cette union sociale c’est l’emploi. Et il ne faut pas en temps de crise, accepter un dumping social de l’emploi créé durant la crise. Il faut assurer que les emplois sont des emplois avec des droits. »
Mais en attendant, face à l’isolement, la solitude et la désespérance, il y a urgence estime la française Anne Sander (PPE). « Il faut redonner des perspectives à cette jeunesse européenne. À très court terme, il faut leur permettre de revenir en cours en présentiel, évidemment en respectant les gestes barrières… il faudrait au moins 50 % de présence physique. Et puis surtout montrons-leur des perspectives pour la suite ».
La crise sanitaire, un accélérateur de l’histoire européenne ?
Leur offrir un avenir plus réjouissant, leur ouvrir des horizons, c’est une des missions essentielles de l’Union européenne, selon Manuel Pizzaro, qui se veut optimiste. « Une crise comme celle-là peut fonctionner comme un accélérateur dans l’Histoire. On a une opportunité pour accélérer l’intégration européenne, on doit avoir un discours politique optimiste. Cette crise montre l’importance de l’UE. Utiliser cette conférence pour engager les jeunes dans cette idée de la construction européenne. » L’élu portugais fait référence ici à la Conférence sur l’avenir de l’Union européenne. Un rendez-vous souhaité par la Commission européenne, une sorte de grand débat citoyen organisé sur deux ans, pour relancer le projet européen.
Le président des LR, Éric Ciotti, était au Sénat mardi matin pour appeler les parlementaires de son parti à « l’unité ». Les critiques des députés LR sur le projet de loi immigration adopté mi-novembre par la majorité sénatoriale de droite et du centre ont nourri un vif agacement au Palais du Luxembourg. Au point que certains hésiteraient même à rompre leur rattachement au parti.
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau est revenu sur la tentative d’expédition punitive menée par des groupuscules d’extrême droite ce week-end à Romans-sur-Isère.
Éric Dupond-Moretti vient d’être relaxé. La Cour de Justice de la République n’a pas suivi l’accusation qui avait requis un an de prison avec sursis pour « prise illégale d’intérêt. Une condamnation aurait sonné le départ du garde des Sceaux du gouvernement.