Les 308 députés de la République en marche ont élu samedi l'ancien ministre Richard Ferrand, "le 1er des macronistes", à leur tête lors de leur ...
L’ex-ministre Ferrand, élu à la tête du groupe majoritaire
Les 308 députés de la République en marche ont élu samedi l'ancien ministre Richard Ferrand, "le 1er des macronistes", à leur tête lors de leur ...
Par Fabrice RANDOUX
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Les 308 députés de la République en marche ont élu samedi l'ancien ministre Richard Ferrand, "le 1er des macronistes", à leur tête lors de leur "séminaire de cohésion" destiné à établir le fonctionnement du groupe majoritaire et sa relation avec le gouvernement.
Seul candidat, M. Ferrand, ex-socialiste rallié de la première heure à Emmanuel Macron et devenu la cheville ouvrière d'En Marche, a été élu à main levée, moins deux abstentions, lors de ce séminaire à huis clos dans la résidence du président de l'Assemblée.
"Je m’attacherai à faire vivre la promesse de renouvellement des pratiques politiques dans le cadre du travail parlementaire et à donner corps, avec le gouvernement, au contrat avec la nation passé entre le président de la République et nos concitoyens", a promis le député du Finistère et ex-secrétaire général du mouvement présidentiel dans un communiqué.
L'ex-ministre de la Cohésion des territoires, mis en cause pour une transaction immobilière, avait quitté le gouvernement sur demande d'Emmanuel Macron pour briguer ce poste stratégique. Une enquête a été diligentée par la justice après un article du Canard enchaîné révélant qu'en 2011, les Mutuelles de Bretagne avaient décidé de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne, alors qu'il en était directeur général.
"Je veux que tu sois mon Pierre Joxe", lui a demandé le chef de l’État, référence à l'ancien ministre ayant dirigé avec une certaine autorité le groupe PS quand François Mitterrand est arrivé au pouvoir en 1981.
Le porte-parole du gouvernement français Christophe Castaner à Paris, le 18 mai 2017
AFP
Porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner a déclaré sur BFMTV qu'"il fallait un leader qui connaisse bien chacune et chacun, qui connaisse bien le projet politique sur lequel Emmanuel Macron a été élu", faisant de Richard Ferrand "l'homme idéal".
L'élection quasi unanime de Richard Ferrand a suscité des critiques de certains politiques. "Une vraie bande de godillots piétinant la morale!", a tweeté l'ex-député LR Thierry Mariani.
"Richard Ferrand élu à la tête du groupe LREM : la "moralisation" ce sont de grands mots mais des actes petits", a ironisé le N.2 du Front national Florian Philippot.
Le fonctionnement du groupe et l'articulation de son travail avec celui du gouvernement est le thème central du séminaire, notamment en regard de la fronde sous le quinquennat Hollande.
- Une femme à la tête de l'Assemblée ? -
"Vous n'avez pas un devoir d'obéissance au gouvernement mais un devoir de fidélité", a lancé à l'ouverture des travaux Jean-Paul Delevoye, ex-président de la commission d'investiture.
Présent, comme le reste du gouvernement, Edouard Philippe a demandé aux députés "d'incarner la transformation du pays".
Richard Ferrand (C) pose avec toutes les députées de la République en marche (REM) à l'Assemblée nationale, le 24 juin 2017
AFP
Le Premier ministre a aussi salué la féminisation de l'Assemblée, comme si "Marianne était enfin chez elle".
Après 10 heures de réunion samedi, le député de l'Essonne Cédric Villani a affirmé avoir engrangé "beaucoup d'infos". "On a beaucoup parlé de l'esprit dans lequel on va travailler. Il faudra trouver un bon équilibre entre le débat ouvert et la cohésion du groupe", a-t-il souligné.
L'appel à candidatures pour les postes à responsabilités (présidences de commission, questure...) a été repoussé à dimanche soir, après une nouvelle matinée de séminaire.
Après un homme de droite à Matignon, certains responsables REM militent pour une femme de gauche au "perchoir", poste le plus prestigieux, ce qui serait une première.
Deux candidates se sont déclarées vendredi soir, Brigitte Bourguignon et Sophie Errante, deux ex-PS ralliées à En Marche qui entament leur deuxième mandat. Seul homme en lice jusqu'alors, l'ex-candidat à la primaire de la gauche François de Rugy, député depuis 2007, insiste sur son expérience et sa volonté de réformer l'Assemblée.
Le groupe votera mardi matin pour désigner son candidat, qui devrait être élu l'après-midi président de l'Assemblée dans la séance inaugurale.
Pour tous les postes clefs, il faudra un équilibre entre novices et chevronnés, "marcheurs" de gauche et de droite, femmes-hommes, etc.
REM devra aussi tenir compte du MoDem, dont les 42 députés se réuniront dimanche à l’Assemblée. Sera notamment évoquée la présidence de groupe: Marielle de Sarnez est pressentie, à moins qu'elle n'obtienne une présidence de commission.
Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.
Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».
François Bayrou a réuni, ce vendredi, à Montpellier un comité interministériel des villes (CIV), très attendu par les élus locaux, à l’occasion duquel il a annoncé plus de 40 mesures axées sur la jeunesse et encourageant la mixité sociale dans les quartiers.
Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.
Le
Le direct
Mémoire(s) du nazisme, avec Valérie Zenatti et Johann Chapoutot
Mémoire(s) du nazisme, avec Valérie Zenatti et Johann Chapoutot