L’exécutif part en vacances avant une rentrée sociale périlleuse

L’exécutif part en vacances avant une rentrée sociale périlleuse

L'exécutif s'est retrouvé mercredi pour un dernier Conseil des ministres avant une pause estivale d'une quinzaine de jours qui s...
Public Sénat

Par Hervé ASQUIN et Sabine WIBAUX

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L'exécutif s'est retrouvé mercredi pour un dernier Conseil des ministres avant une pause estivale d'une quinzaine de jours qui s'achèvera le 28 août avec un séminaire gouvernemental marquant une rentrée politique périlleuse sur le front social.

Lors de cet ultime Conseil, Emmanuel Macron a invité le gouvernement à profiter de ces quelques jours de vacances pour prendre "le temps du recul" et "identifier deux ou trois points" qui seront débattus dès le séminaire de rentrée.

Le gouvernement au grand complet avait déjà partagé mardi soir au palais présidentiel un dîner autour du chef de l'Etat. L'occasion de faire un "point d'étape sur trois mois d'action, de transformation" mais aussi d'un "moment de convivialité", avait indiqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.

Pendant leurs congés, les ministres ont été priés de rester à distance raisonnable de leurs bureaux parisiens pour être en mesure de reprendre "immédiatement" du service si les circonstances l'imposaient.

Le chef de l'Etat lui-même s'absentera quelques jours. Mais ses congés restent nimbés de mystère, comme l'étaient déjà, ces dernières années, ceux de son prédécesseur François Hollande. L'Elysée n'a précisé ni leur durée ni le lieu de villégiature du président.

Il restera "en métropole" et "pourra rejoindre à tout moment son bureau dans des délais extrêmement courts", a sobrement informé Christophe Castaner. Il justifie ce "secret très bien gardé" par les "conditions de sécurité" entourant les déplacements présidentiels.

Quoi qu'il en soit, Emmanuel Macron ne partira pas en vacances l'esprit aussi léger qu'à la mi-juin, quand l'influent hebdomadaire britannique The Economist le montrait à sa une marchant sur l'eau.

La vague de sondages du mois de juillet a sonné le glas d'un bref état de grâce avec un décrochage sans précédent sous la Ve République, mis à part en 1995 celui de Jacques Chirac qui, élu sur la promesse d'une réduction de la fracture sociale, avait donné un tour de vis à la Sécurité sociale.

L'actuel locataire de l'Elysée a plongé de dix points selon le baromètre mensuel de l'Ifop, huit selon Harris Interactive, sept selon YouGov et cinq selon Elabe.

- 'Négliger l'essentiel' -

Une semaine plus tôt, le Parlement a donné son feu vert au gouvernement pour réformer le code du travail par ordonnances, celles-ci devant être dévoilées le 31 août.

Mais la contestation pourrait se déplacer dans la rue. La CGT et SUD ont déjà appelé à une journée d'action le 12 septembre et les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon à un "rassemblement populaire" le 23.

Emmanuel Macron ne s'en était pas moins félicité lors du précédent Conseil des ministres de "l'important travail parlementaire" mené ces trois derniers mois.

Neuf textes ont été adoptés dont six définitivement, après le vote mercredi du second projet de loi sur la moralisation de la vie politique.

"Quasiment tous les sujets structurants qui relèvent du projet présidentiel ont été ouverts" qu'il s'agisse du climat, de l'alimentation, du travail, du logement, de la santé ou de la rentrée scolaire et universitaire, s'est ainsi réjoui le porte-parole du gouvernement.

S'il a multiplié les coups d'éclat diplomatiques, avec la réception de Vladimir Poutine à Versailles et celle de Donald Trump sur les Champs-Elysées pour le défilé du 14 Juillet, Emmanuel Macron s'est fait en revanche particulièrement discret sur la scène intérieure.

Seule intervention majeure: un discours de philosophie politique devant le Congrès mâtiné de réformes institutionnelles. Mais le chef de l'Etat a laissé le lendemain à son Premier ministre Edouard Philippe le soin de détailler le catalogue des réformes envisagées lors de sa déclaration de politique générale.

Avec, à la clef, quelques couacs retentissants, comme la valse-hésitation sur la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des ménages ou le coup de rabot sur les aides au logement, qui ont coûté cher à l'exécutif.

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