L’exercice d’autocritique d’Emmanuel Macron ne convainc pas l’opposition
L'exercice d'autocritique inédit auquel s'est livré mercredi sur TF1 Emmanuel Macron n'a pas convaincu les partis d'opposition...

L’exercice d’autocritique d’Emmanuel Macron ne convainc pas l’opposition

L'exercice d'autocritique inédit auquel s'est livré mercredi sur TF1 Emmanuel Macron n'a pas convaincu les partis d'opposition...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'exercice d'autocritique inédit auquel s'est livré mercredi sur TF1 Emmanuel Macron n'a pas convaincu les partis d'opposition qui y voient un "mea culpa bien timide" ou "condescendant" et lui reprochent surtout de ne pas changer de politique.

Le président de la République a admis ne pas avoir "réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants" et a promis de gouverner "d'une manière différente" à l'avenir.

Mais pour le président des Républicains Laurent Wauquiez sur France Bleu Gard Lozère jeudi, "il ne peut pas à la fois reconnaître qu'il commet des erreurs et ne rien corriger".

"Il a tenté une contrition mais c'est un mea culpa bien timide", s'est interrogé sur RTL le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.

"Peu de présidents de la République ont clivé autant que lui, avec le camp du Bien, le camp du Mal, le monde nouveau, le monde ancien, les actifs contre les retraités, ceux qui sont convenables et les lépreux, ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien, les vrais Européens et les nationalistes", a-t-il dénoncé.

Pour le porte-parole d'EELV Julien Bayou, "ce mea culpa (est) assez fébrile et finalement assez condescendant, parce que c'est comme s'il fallait mieux expliquer aux Français, c'est la vieille histoire de la pédagogie", a-t-il critiqué sur BFMTV, en lui réclamant de changer de politique.

"Aucune annonce, aucun changement, aucune écoute: à quoi sert la parole présidentielle?", s'est interrogé le porte-parole du PS Boris Vallaud sur Twitter.

Ian Brossat, tête de liste du PCF pour les élections européennes, a vu dans l'aveu de Macron "un éclair de lucidité dans un océan de déni", mais lui a reproché, sur Twitter, de n'en "tirer aucune conséquence concrète".

Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, en pointe dans le soutien au mouvement des gilets jaunes, a lui aussi dénoncé sur BFMTV une "lucidité éphémère, puisqu'il continue à foncer dans le mur et il klaxonne".

"Son mea culpa" est "un aveu de faiblesse", a estimé sur Cnews le porte-parole du Rassemblement national (ex-FN), Jordan Bardella.

"Je n'ai pas entendu le mot justice qui est un mot clé", a noté le député LFI François Ruffin sur France Inter, alors que "les gens sont blessés par un sentiment d'injustice, qui vient de (sa) politique".

Pour le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, sur France Inter également, le chef de l'Etat a redit que "lorsqu'on transforme en profondeur le pays, ça appelle beaucoup de pédagogie, beaucoup de patience, de l'écoute".

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

L’exercice d’autocritique d’Emmanuel Macron ne convainc pas l’opposition
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le