Face à la condamnation de la communauté internationale du bain de sang à Gaza, lundi dernier, le président de la Knesset, Yuli-Yoel Edelstein, soutient qu’« il n’y avait aucune possibilité de réagir autrement » pour l’État hébreu : « Depuis 70 ans, Israël fait face à la guerre, l’agression, le terrorisme contre notre pays. En même temps, nous n’avons pas sombré dans l’hystérie (….) Nous n’avons jamais quitté la route de la démocratie. »
Pour le président de la Knesset, il n’y a « aucun lien » entre le transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem et ce qu’il s’est passé à Gaza : « En tant que président de la Knesset, je participe à certains forums à huis clos du Parlement, qui inspecte les activités des services de sécurité et de toutes les instances gouvernementales pertinentes. Nous avions connaissance qu’à la mi-mai, il y aurait des tentatives du Hamas de créer un désastre sur la frontière de Gaza, et ce depuis un an. Bien avant l’annonce par le président Trump qu’il allait transférer l’ambassade. C’est une action bien planifiée par le Hamas. »
Yuli-Yoel Edelstein estime que le Hamas sacrifie sa population : « Le Hamas a sorti une déclaration officielle : 50 des 59 morts sont des combattants du Hamas, des terroristes du Hamas. Et je regrette profondément la mort de neuf personnes additionnelles qui sans doute ne souhaitaient pas être là du tout mais ont été poussées à la frontière par le Hamas. »
Le président de la Knesset réaffirme, encore et toujours, le soutien d’Israël dans la décision de Donald Trump de sortir les États-Unis de l’accord nucléaire iranien. « Si Donald Trump n’avait pas pris sa mesure que nous soutenons, les Iraniens n’auraient aucune incitation à revenir à la table des négociations et renégocier l’accord » assure-t-il.
Et d’ajouter : « L’Iran est la seule menace existentielle à l’État d’Israël et sans doute à d’autres pays dans la région. Au bout du compte nous trouverons un accord avec les Palestiniens. Nous n’allons pas disparaître, les Palestiniens non plus (…) Avec les Iraniens, c’est différent (…) Eux, affirment haut et fort : « Notre objectif, c’est détruire l’État d’Israël ». Quand j’entends ces mots, je comprends qu’il faut tout faire, en notre pouvoir, pour les éloigner de l’arme nucléaire. »
Le président de la Knesset, le Parlement israélien, vient de signer un accord avec le président du Sénat, Gérard Larcher : « Nous avons signé un accord de coopération (…) pas simplement entre les groupes d’amitié, qui sont très actifs dans les deux parlements mais également différentes commissions. Nous avons convenu que les commissions des Affaires étrangères et de la Défense allaient se rencontrer régulièrement pour échanger des avis, des informations, travailler ensemble. Prenons la question très douloureuse de la lutte terrorisme : Israël a développé un texte de loi, qui montre comment un pays démocratique, sans léser les droits de ses citoyens, de ses habitants, doit agir afin de combattre le terrorisme. Et nous sommes très heureux de pouvoir en discuter avec nos amis français » affirme-t-il.