Ce nouvel épisode dans la campagne de François Fillon déstabilise un peu plus l’UDI. Réuni en urgence en milieu d’après-midi pour faire le point sur la situation, le parti a décidé de suspendre son soutien à la campagne de François Fillon. Le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a précisé que le bureau exécutif du parti se réunirait la semaine prochaine afin de prendre une « décision collective ».
L’annonce du maintien « jusqu’au bout » de la candidature du candidat de la droite, malgré sa convocation par les juges le 15 mars, « crée une situation nouvelle dans cette campagne électorale qu’il faut examiner », a réagi Yves Jégo sur notre antenne immédiatement après la conférence de presse.
« Je crois qu’il faut que l’on examine les choses au regard de ce que va créer la situation de sa mise en examen, est-ce qu’elle va nous permettre de faire campagne, est-ce qu’elle va nous permettre d’expliquer aux Français quel est notre projet ou est-ce qu’elle va complètement empêcher de faire campagne ? », se demandait à la mi-journée Yves Jégo :
Yves Jégo : « Il y a quand une parole qui a été donnée sur TF1 qui est contradictoire avec ce qui vient d’être dit »
« Il y a quand une parole qui a été donnée devant des millions de Français à ce fameux journal de TF1 qui est contradictoire avec ce qui vient d’être dit. »
Yves Jégo (UDI), après la conférence de presse de François Fillon
Le sénateur UDI Bernard Delcros a lui aussi estimé que, compte tenu de l'engagement tenu par François Fillon tenu le 26 janvier sur TF1, ceci n'était « pas de nature à réconcilier nos concitoyens avec l'action publique ».
Bernard Delcros (UDI) sur François Fillon : « Ceci n'est pas de nature à réconcilier nos concitoyens avec l'action publique »
Ce matin encore, bien avant l’annonce du report de la visite de François Fillon au Salon de l’agriculture, le secrétaire général des Républicains Bernard Accoyer annonçait sur RTL que 68 circonscriptions « gagnables » «avaient été garanties aux centristes, dans le cadre de l’accord négocié depuis plusieurs semaines.
Cette défection, même provisoire, est un nouveau coup dur pour François Fillon, quelques heures après le départ de Bruno Le Maire de l'équipe de campagne et la mise en retrait de plusieurs parlementaires Les Républicains.