«La capacité d’écoute de la majorité actuelle n’existe pas», accuse Jean-Christophe Lagarde
Le député (Les Constructifs), et président de l’UDI, accuse dans « Parlement Hebdo » la majorité LREM de se « braquer » lorsque d’autres groupes expriment un avis. Il pointe des « erreurs » dans le budget 2018 et des « bêtises » sur la réforme du Logement.

«La capacité d’écoute de la majorité actuelle n’existe pas», accuse Jean-Christophe Lagarde

Le député (Les Constructifs), et président de l’UDI, accuse dans « Parlement Hebdo » la majorité LREM de se « braquer » lorsque d’autres groupes expriment un avis. Il pointe des « erreurs » dans le budget 2018 et des « bêtises » sur la réforme du Logement.
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L’impatience monte chez Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, et membre du groupe Les Constructifs, à l’Assemblée nationale. Alors que les députés ont commencé à examiner le projet de loi de finances 2018, l’élu de Seine-Saint-Denis a le sentiment de ne pas être entendu, malgré son attitude bienveillante à l’égard du gouvernement.

« La capacité d’écoute, de construction de majorités d’idées de la part de la majorité actuelle n’existe pas. Ou n’existe quasiment que marginalement », dénonce-t-il sur les chaînes parlementaires.

Premier point de divergence sur lequel il souhaite que la majorité « corrige le tir » : l’impôt sur la fortune immobilière, qui remplacera l’impôt sur la fortune. « Je pense qu’on est en train d’adopter un impôt qui est inéquitable et inefficace », déclare-t-il, en prenant la défense des « petits riches », comme les médecins ou les artisans, face « aux grandes fortunes » qui ne payent pas l'ISF, selon lui.

« La majorité semble penser que c’est une agression »

Autres points de blocage : la hausse de la CSG mais aussi la politique du Logement. « Le gouvernement est en train de préparer beaucoup de bêtises et de dire de gros mensonges sur la réforme du Logement », affirme Jean-Christophe Lagarde. « La majorité semble penser que dès que quelque chose leur est dit qui n’est pas conforme à ce qu’elle souhaite, c’est une agression […] Le nouveau monde ressemble furieusement à l’ancien. »

« Quand c’est juste, c’est juste, nom d’un chien ! Ce n’est pas la peine de se braquer »

Lagarde aux députés LREM : « C’est juste, nom d’un chien ! C’est pas la peine de se braquer ! »
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Et selon le député UDI, cette surdité ne date pas de l’examen du budget. « Sur le prochain projet de loi [sur la sécurité], est-ce que M. Collomb sera capable d’écouter ? Dans le projet de loi qui vient de passer sur le terrorisme, il ne l’a pas été. »

Plaidant pour un autre débat politique, Jean-Christophe Lagarde en vient à saluer certaines propositions des autres familles politiques :

« J’ai entendu parfois – rarement – des gens de France Insoumise, ou des Républicains, voire des gens du Parti socialiste, dire des choses qui étaient justes. Et quand c’est juste, c’est jute, nom d’un chien ! Ce n’est pas la peine de se braquer parce que ça ne vient pas de vos rangs ! »

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