Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
La CGT n’ira pas à la manifestation du 5 mai, proposée par Ruffin
Par Public Sénat
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La CGT n'ira pas à la manifestation du 5 mai proposée par le député de la France insoumise François Ruffin, jugeant "pas efficace" une multiplication des mobilisations, annonce Philippe Martinez dans un entretien au Monde, publié mercredi sur internet.
Interrogé pour savoir s'il participerait à la journée, proposée par l'un des initiateurs de "Nuit debout", le numéro un de la CGT a répondu "non".
"L'idée de favoriser la participation d'autres salariés ou travailleurs qui, pour des raisons diverses, ne peuvent pas faire grève est intéressante", a développé le secrétaire général. Mais "quatre jours avant le 5 mai, il y a le 1er-Mai", "un grand rendez-vous de convergence des luttes. Multiplier les dates génère de la division et n'est pas efficace".
Cet automne, la CGT avait déjà refusé de participer à une mobilisation organisée par LFI.
Reconnaissant des "tentations de récupération politique", le syndicaliste souhaite surtout qu'on ne "récupère pas" l'"expression +convergence des luttes+".
"Je préfère des partis politiques qui soutiennent le mouvement social et qui n'essaient pas de faire à notre place", a-t-il relevé.
M. Martinez a en outre pointé du doigt une "réelle tentative de récupération de la part de l'extrême droite. Voir leurs élus avec une écharpe tricolore au bord des manifestations syndicales, c'est du jamais-vu", a-t-il souligné, "inquiet" du "climat de haine autour des migrants".
Interrogé sur des propos de Laurent Berger, tenus fin mars au Monde, où le numéro un de la CFDT se demandait si l'objectif de la mobilisation lancée par la CGT le 19 avril n'était pas de "faire tomber Macron", M. Martinez a réfuté. "Ce sont des formules. Peut-être que cet objectif est celui de formations politiques mais ce n'est pas le nôtre. La CGT n'a pas pour but de faire tomber Macron".
Il a critiqué de nouveau le président de la République, l'invitant à "descendre de son piédestal".