La coalition des députés UDI et Agir en zone de turbulences
La coalition des députés UDI et Agir à l'Assemblée est remise en question, les premiers ayant adressé aux seconds, pro-Macron,...

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La coalition des députés UDI et Agir à l'Assemblée est remise en question, les premiers ayant adressé aux seconds, pro-Macron, une forme d'ultimatum pour rester parmi eux, a-t-on appris mardi de sources parlementaires, alors que le groupe centriste enregistre une défection et une arrivée.

Le président du groupe, qui est aussi le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a mis en garde les élus "alignés sur la position de la majorité", souhaitant que le groupe conserve un "libre arbitre".

"La création du groupe c'est pour pouvoir dire oui quand c'est bien mais c'est aussi pour pouvoir dire non", a expliqué sur LCP M. Lagarde.

"Il faut que chacun assume ses responsabilités", a-t-il ajouté. "Etre membre d'un parti politique dont le président est ministre (de la Culture, Franck Riester, ndlr) pendant qu'on dit qu'on est député dans l'opposition, c'est une ambiguïté qu'ils ont le droit d'assumer mais que nous ne sommes pas obligés de porter".

Les députés UDI du groupe, qui compte quelque 30 élus au total, ont demandé aux élus Agir d'accepter un changement de nom du groupe, sans mention de la formation "Agir".

"Ils souhaitent nous garder, mais ils souhaitent enlever le nom d'Agir" et rebaptiser le groupe UDI et indépendants, a expliqué dans les couloirs de l'Assemblée Olivier Becht (Agir), pour qui cela "ressemble" à un ultimatum.

"On va se donner le temps de la réflexion parce que ça ne nous paraît pas correct", a ajouté l'élu du Haut-Rhin, précisant que les 9 élus Agir du groupe prendraient leur décision dans un délai "de quelques jours à quelques semaines".

Pour la déclaration de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe mercredi, le groupe devrait se partager entre votes pour et abstentions.

M. Lagarde a précisé qu'il penchait "vers une abstention" en attendant "des preuves du changement".

Les députés Agir devraient eux voter la confiance car "les fondamentaux qui sont ceux du gouvernement correspondent à la ligne d'Agir", selon M. Becht.

Par ailleurs, Frédérique Dumas, qui avait quitté LREM en septembre 2018 pour rejoindre UDI-Agir, compte désormais rejoindre le groupe Libertés et Territoires, qui s'est félicité sur Twitter de cet ajout, ainsi que de celui d'une "marcheuse", Sandrine Josso (Loire-Atlantique).

Le député ex-LR de la Sarthe Jean-Carles Grelier, proche de Valérie Pécresse, a lui annoncé mardi sur France Bleu Maine son départ du groupe des Républicains pour rejoindre le parti Agir afin de "retrouver cette liberté de pouvoir, sur certains sujets, soutenir l'action du gouvernement et sur certains autres (s)'y opposer". A ce stade, M. Grelier ne rejoint pas le groupe UDI-Agir.

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