« Nous en tant que syndicalistes, ce qui nous pose question, c’est est-ce qu’il y a une défiance de la présidence de la République, à l’endroit des gens qui sont chargés de la sécurité du Président de la République » s’interroge Olivier Boisteaux, président du syndicat des commissaires de la police (SICP), membre de la CFE-CGC.
« Pour nos propres collègues, ça pose un vrai problème (…). Avoir dans les pattes en permanence des gens qui se substituent à eux pour faire de la sécurité un jour, le lendemain participer à des réunions de préparation. C’est assez étonnant » explique-t-il avant d’ajouter : « Donc la confusion des rôles, des missions, l’ambiguïté des fonctions de Monsieur Benalla et des gens qui l’entourent dans ce dossier, nous posent de graves problèmes, notamment sur la lisibilité des instructions qui pourraient être données à nos collaborateurs ».
Le syndicaliste revient sur l’arrestation des trois policiers qui ont fourni les images de vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe, à Alexandre Benalla. « Quand vous avez quelqu’un qui se présente comme étant l’émanation de l’autorité suprême et qui procède à des sollicitations auprès de policiers, je veux bien qu’ils aient commis des erreurs, il est pour autant extrêmement difficile de résister à ce genre de sollicitations » affirme-t-il.