La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)

Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».
Théodore Azouze

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le retour d’un élément de langage longtemps utilisé par le Rassemblement national. Le député du Loiret et porte-parole du RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi 11 décembre, estime que la consultation des responsables des partis menée mardi à l’Élysée par Emmanuel Macron en l’absence de la formation dirigée par Jordan Bardella marque « le retour de l’UMPS ». Une expression souvent employée par Marine Le Pen au moment où les socialistes étaient au pouvoir lors de la présidence de François Hollande, avec pour principale opposition la droite traditionnelle.

Au terme de cette rencontre, d’après l’entourage du président de la République, les chefs de partis sont notamment parvenus à la conclusion « à l’unanimité » de « ne plus dépendre du Rassemblement national » pour adopter des textes à l’Assemblée nationale. Pour Thomas Ménagé, cette réunion ne serait donc rien d’autre que la démonstration de l’existence d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ». « Leur seul combat et leur seul intérêt commun, c’est de combattre le Rassemblement national, a-t-il pointé. (…) Chacun veut sa petite part du gâteau. »

Le RN sera « constructif », promet Thomas Ménagé

Comment le RN compte-t-il se faire entendre ces prochains mois ? Thomas Ménagé promet que les députés du groupe RN entendent mener un travail « constructif » « Quand on a censuré, on l’a fait avec l’objectif d’améliorer le budget pour que le nouveau Premier ministre et son gouvernement entendent nos lignes rouges », en particulier « sur la désindexation des retraites », avance l’élu. 

Alors qu’Emmanuel Macron avait indiqué mardi sa volonté de nommer d’ici à jeudi un nouveau Premier ministre, Thomas Ménagé a aussi rappelé les exigences de son parti quant au profil choisi par le président de la République. Le RN censurera ainsi « toute personne qui veut appliquer le programme du Nouveau Front populaire » ou issue « d’Europe Écologie les Verts ou de la France insoumise », a rappelé le député. « Sur d’autres personnalités, on échangera », a-t-il précisé. 

Comme lui, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale Marine Le Pen a répété son vœu de se faire davantage entendre auprès de l’exécutif. « Nous souhaitons que les onze millions d’électeurs du Rassemblement national soient respectés et entendus (…) Nous ne demandons pas la Lune », a-t-elle déclaré sur France 2. Le futur locataire de Matignon aura la tâche de discuter « du fond » du projet gouvernemental après sa nomination, selon l’Élysée. « Là, je pense qu’on ne pourra pas faire fi du premier groupe à l’Assemblée nationale au moment des discussions budgétaires », avance Thomas Ménagé. 

Partager cet article

Dans la même thématique

La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le

La sélection de la rédaction

La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)
3min

Politique

Nouveau gouvernement : la gauche s’engage à renoncer au 49.3 si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre issu du NFP

Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.

Le