La crise des « gilets jaunes » en dix dates
Retour sur dix dates majeures de la crise des "gilets jaunes" avant l'acte 22 samedi, et dans l'attente des premières annonces du président...

La crise des « gilets jaunes » en dix dates

Retour sur dix dates majeures de la crise des "gilets jaunes" avant l'acte 22 samedi, et dans l'attente des premières annonces du président...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Retour sur dix dates majeures de la crise des "gilets jaunes" avant l'acte 22 samedi, et dans l'attente des premières annonces du président Macron.

Depuis le début du mouvement, 11 personnes sont mortes, principalement dans des accidents de la route (mais une, à Marseille, est décédée après avoir été blessée chez elle par une grenade lacrymogène). On compte 2.300 blessés parmi les manifestants et 1.500 chez les policiers.

- 17 novembre: ronds-points occupés -

Vêtues d'un gilet fluorescent, 282.000 personnes, selon les chiffres officiels régulièrement contestés, occupent des ronds-points et bloquent des routes.

Le mouvement vise initialement la hausse des taxes sur les carburants, mais Emmanuel Macron et sa politique sociale et fiscale sont rapidement ciblés.

- 1er décembre: Arc de Triomphe vandalisé -

L'acte 3 (136.000 personnes) donne lieu à des violences. A Paris, l'Arc de Triomphe est tagué, ses salles d'exposition pillées et dégradées.

- 10 décembre: mesures sociales -

Après l'annulation pour 2019 de la hausse de fiscalité sur les carburants, décidée le 5 décembre, Emmanuel Macron annonce cinq jours plus tard: 100 euros de plus par mois pour les salariés au Smic, heures supplémentaires "sans impôts ni charges" et nouvelle exemption de hausse de CSG pour certains retraités. Le tout est évalué à 10 milliards d'euros.

- 5 janvier: affrontements -

Après trois samedis de baisse, la participation remonte à 50.000 personnes pour l'acte 8. Des manifestants forcent avec un engin de chantier l'entrée du ministère de Benjamin Griveaux, alors porte-parole du gouvernement.

L'exécutif annonce le 7 février une nouvelle loi "anticasseurs", initiée par LR. Elle est promulguée le 11 avril, après un retoquage de l'article sur les interdictions administratives de manifester par le Conseil constitutionnel.

La polémique enfle face aux blessures causées par les lanceurs de balles de défense (LBD) et grenades de désencerclement utilisés par les forces de l'ordre.

- 15 janvier: grand débat -

Dans l'espoir d'apaiser les esprits, Emmanuel Macron lance un grand débat national le 15 janvier et y participe activement.

Des "gilets jaunes" annoncent le 23 janvier un embryon de liste aux européennes, menée par une aide-soignante, Ingrid Levavasseur. Vivement critiquée par d'autres "GJ", elle renonce le 13 février.

- 5 février: crise avec l'Italie -

La rencontre en France, le 5 février, du vice-président du Conseil italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, avec le "gilet jaune" Christophe Chalençon provoque un bref rappel par Paris de son ambassadeur en Italie.

- 6 mars: l'ONU intervient -

L'ONU demande le 6 mars à la France "une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force". Peu avant, le Conseil de l'Europe avait déjà appelé la France à "suspendre l'usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre".

- 16 mars: Champs-Élysées saccagés -

Les forces de police devant Le Fouquet's en feu, sur les Champs Elysées, à Paris, le 16 mars 2019
Les forces de police devant Le Fouquet's en feu, sur les Champs Elysées, à Paris, le 16 mars 2019
AFP/Archives

L'acte 18 (32.300 manifestants) est marqué par une nouvelle flambée de violences à Paris, aux Champs-Elysées notamment.

L'exécutif annonce une batterie de mesures: interdiction des manifestations dans les quartiers "les plus touchés" en cas de présence d'"ultras", limogeage du préfet de police de Paris, contraventions alourdies.

- 23 mars: charge à Nice -

Le 23 mars, alors que plusieurs lieux emblématiques sont interdits aux manifestants, l'Intérieur recense 40.500 manifestants.

A Nice, Geneviève Legay, 73 ans, est grièvement blessée pendant une charge. Le procureur, dément d'abord tout "contact" physique contre elle de la part des forces de l'ordre, des propos repris par Emmanuel Macron. Puis le magistrat reconnaît qu'elle a été poussée par un policier.

- 8 avril: synthèse -

Le 6 avril, les manifestants ne sont plus qu'environ 22.000 dans les rues, selon l'Intérieur.

Le 8, après la présentation d'une synthèse, le Premier ministre Edouard Philippe évoque "l'immense exaspération fiscale" qui est, selon lui, ressortie du "grand débat national". Emmanuel Macron prendra des décisions et ouvrira des "grands chantiers" dans les jours à venir, précise-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

La crise des « gilets jaunes » en dix dates
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le