La crise sanitaire pose la question du rétablissement de l’ISF, estime Berger (CFDT)
La crise sanitaire provoquée par l'épidémie de coronavirus pose la question de la participation des "plus riches" à "l'effort...

La crise sanitaire pose la question du rétablissement de l’ISF, estime Berger (CFDT)

La crise sanitaire provoquée par l'épidémie de coronavirus pose la question de la participation des "plus riches" à "l'effort...
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La crise sanitaire provoquée par l'épidémie de coronavirus pose la question de la participation des "plus riches" à "l'effort collectif", et notamment du rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF), a estimé jeudi le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.

Interrogé sur le fait de savoir s'il fallait remettre en place l'ISF, supprimé en 2018 par le gouvernement, afin de financer la lutte contre la crise sanitaire et économique, Laurent Berger a assuré sur France Info que cette option devait être "bien sûr" envisagée.

"La participation des plus riches, par le biais de l'ISF ou d'un autre dispositif fiscal, elle est posée", a déclaré le numéro un de la CFDT.

"Après l'incendie de Notre-Dame, il y avait eu des gestes spontanés de certaines grandes fortunes. Aujourd'hui, on est dans une situation bien plus grave", a souligné M. Berger.

Une situation qui pose la question de la "participation de ceux qui sont les plus riches à l'effort collectif, pour avoir des services publics, et notamment un service de santé, qui répondent aux enjeux de la population", a-t-il poursuivi.

Le débat sur l'ISF, omniprésent lors du début du quinquennat Macron, a été relancé après l'appel aux dons lancé par le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin envers les particuliers et les entreprises pour financer les dépenses engendrées par la crise du coronavirus.

"Il y aura un temps pour le débat fiscal. Mais (...) nous ne sommes pas venus au temps où il faut regarder la fiscalité, qui va payer", a affirmé de son côté le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, en réponse à ce début de polémique.

"Aujourd'hui, ce qui compte, c'est que l'Etat fasse bloc pour soutenir nos entrepreneurs. Nous verrons ensuite quels sont les ajustements que nous devons faire en matière de finances publiques", a-t-il ajouté.

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