« La démocratie, ce n’est pas la capture du pouvoir » : quand Valéry Giscard d’Estaing voulait donner plus de pouvoir à l’opposition

« La démocratie, ce n’est pas la capture du pouvoir » : quand Valéry Giscard d’Estaing voulait donner plus de pouvoir à l’opposition

Décédé le 2 décembre dernier à l’âge de 94 ans, l’ancien Président de la République, Valéry Giscard d’Estaing nous avait accordé en 2019 un long entretien pour le documentaire « 1974, l’alternance Giscard ». L’occasion pour lui de revenir sur les principales réformes menées, comme l’ouverture de la saisine du conseil constitutionnel aux parlementaires, qui octroyait plus de pouvoirs à l’opposition.
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Par Violaine Bokufa

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1974 à peine élu président de la République française, Valéry Giscard d’Estaing affiche sa volonté réformatrice. Il représente une nouvelle génération de dirigeants politiques et veut rééquilibrer les droits entre majorité et opposition. Ainsi le 21 octobre 1974, le Parlement réuni en congrès adopte le texte de révision de l’article 61 de la Constitution française. Désormais 60 députés ou 60 sénateurs peuvent saisir le Conseil Constitutionnel, s’ils estiment qu’un texte n’est pas conforme à la constitution.

"La démocratie n'est pas la capture du pouvoir" : Quand Valéry Giscard d'Estaing voulait donner plus de pouvoir à l'opposition
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Donner plus de pouvoir à l’opposition

Jusqu’en 1974 pendant les mandats du général de Gaulle et de Georges Pompidou, la majorité avait tous les pouvoirs ou presque : l’opposition avait peu de moyens pour s’opposer à un texte. Selon l’historien Nicolas Vinci « Faire, s’épanouir le débat avec l’opposition c’est aussi une manière de pacifier la démocratie française. Et c’est un des buts de la doctrine Giscardienne ». Un exemple à méditer aujourd’hui.

Le documentaire « 1974, l’alternance Giscard », à voir ou à revoir ce mardi 29 décembre, à 18 heures, suivi du débat « Un monde en docs » sur le canal 13 de la TNT, et en replay ici.

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