En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
« La démocratie, ce n’est pas la capture du pouvoir » : quand Valéry Giscard d’Estaing voulait donner plus de pouvoir à l’opposition
Par Violaine Bokufa
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1974 à peine élu président de la République française, Valéry Giscard d’Estaing affiche sa volonté réformatrice. Il représente une nouvelle génération de dirigeants politiques et veut rééquilibrer les droits entre majorité et opposition. Ainsi le 21 octobre 1974, le Parlement réuni en congrès adopte le texte de révision de l’article 61 de la Constitution française. Désormais 60 députés ou 60 sénateurs peuvent saisir le Conseil Constitutionnel, s’ils estiment qu’un texte n’est pas conforme à la constitution.
Donner plus de pouvoir à l’opposition
Jusqu’en 1974 pendant les mandats du général de Gaulle et de Georges Pompidou, la majorité avait tous les pouvoirs ou presque : l’opposition avait peu de moyens pour s’opposer à un texte. Selon l’historien Nicolas Vinci « Faire, s’épanouir le débat avec l’opposition c’est aussi une manière de pacifier la démocratie française. Et c’est un des buts de la doctrine Giscardienne ». Un exemple à méditer aujourd’hui.
Le documentaire « 1974, l’alternance Giscard », à voir ou à revoir ce mardi 29 décembre, à 18 heures, suivi du débat « Un monde en docs » sur le canal 13 de la TNT, et en replay ici.