La droite républicaine « a disparu depuis longtemps », estime Le Maire
Le ministre des Finances Bruno Le Maire a assuré mardi que la droite républicaine, son ancienne famille politique, avait "disparu...

La droite républicaine « a disparu depuis longtemps », estime Le Maire

Le ministre des Finances Bruno Le Maire a assuré mardi que la droite républicaine, son ancienne famille politique, avait "disparu...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre des Finances Bruno Le Maire a assuré mardi que la droite républicaine, son ancienne famille politique, avait "disparu depuis longtemps", estimant que les partis étaient "mortels" après le naufrage des Républicains aux élections européennes.

"Quand on n'est pas fidèle à son passé, on n'a pas d'avenir, c'est le cas de la droite républicaine aujourd'hui", a affirmé sur RTL le ministre qui a quitté LR pour rejoindre les rangs de LREM après l'élection d'Emmanuel Macron en mai 2017.

"Les partis sont mortels. Nous en avons aujourd'hui la preuve et ça n'a pas d'importance. Ce qui a de l'importance, c'est l'avenir de la France et des Français", a ajouté M. Le Maire dans une longue diatribe contre son ancienne formation politique.

"Ils ont disparu depuis très longtemps", a assuré à propos de la droite républicaine l'ancien candidat à la primaire de LR.

"Une famille politique n'a pas d'avenir quand elle n'est pas fidèle à son passé et Les Républicains, depuis des années, ne sont plus fidèles à leur passé", a-t-il ajouté.

"Ils ne le sont pas sur les questions économiques, puisqu'ils n'assument pas la compétitivité, l'ouverture au monde, l'innovation. Ils n'ont pas voté une seule des réformes que j'ai portées pour améliorer la compétitivité des entreprises, simplifier la vie des PME", a-t-il expliqué.

Selon M. Le Maire, Les Républicains ne sont pas non plus "fidèles à leur passé politique quand ils refusent de choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Dans toute l'histoire de la droite républicaine, quand il y avait un choix aussi décisif à faire, il était fait", a-t-il martelé, reprochant aussi à sa famille politique son manque d'engagement européen.

"Il est trop tard", a-t-il répondu, interrogé sur l'intention de Laurent Wauquiez de tenir à la rentrée des "états généraux" pour conjurer le risque d'une "disparition" de son parti.

Dans l'après-midi à l'Assemblée nationale, M. Le Maire a attaqué de front les députés LR qui le chahutaient en rappelant son faible score de 3% lors des primaires, alors qu'il répondait à une question sur le projet de fusion entre les constructeurs Renault et Fiat.

"Vous pouvez continuer à parler de résultats du passé qui ne concernent que moi. Vous avez eu des résultats actuels qui vous concernent collectivement et qui devraient vous incliner à un peu plus de modestie et de retour sur vous-mêmes, mesdames et messieurs Les Républicains", a-t-il déclaré.

"Je vous laisse à vos querelles de familles", a-t-il ajouté, en allusion au divisions au sein de son ancien parti qui a obtenu près de 8,44% des voix lors des élections européennes de dimanche.

Partager cet article

Dans la même thématique

Agen Ok
9min

Politique

Municipales 2026 : à Agen, la gauche part unie du PS… à LFI

Au regard des divisions au plan national, c’est un tour de force. A Agen, toutes les composantes de la gauche ont pourtant réussi à faire l’union en vue des municipales, du PS aux Ecologistes, en passant par le PCF, Place Publique et même LFI. Les enjeux locaux ont facilité le rassemblement. L’accord du NFP a aussi laissé des traces…

Le

PARIS: Conseil Constitutionnel, premiere audience publique
6min

Politique

Justice des mineurs : quelles dispositions du texte Attal peuvent faire l’objet d’une censure du Conseil constitutionnel ?

Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles.

Le

La droite républicaine « a disparu depuis longtemps », estime Le Maire
5min

Politique

Lutte contre l’antisémitisme à l’université : la proposition de loi définitivement adoptée à l’unanimité au Sénat

Les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ont été adoptées, à l’unanimité, ce jeudi au Sénat. Le texte prévoit notamment l’obligation de formation des étudiants à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme tout au long de leur parcours d’enseignement.

Le