« La droite tient », assure Accoyer (LR)

« La droite tient », assure Accoyer (LR)

Le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a assuré mardi, au lendemain de la nomination du juppéiste Edouard...
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Le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a assuré mardi, au lendemain de la nomination du juppéiste Edouard Philippe à Matignon, que "la droite tient", jugeant cependant que ce n'est "pas sain pour la démocratie".

Sur France 2, Bernard Accoyer a salué "un coup de maître" du chef de l'Etat. "L'approche du pouvoir par Emmanuel Macron, en écartant ses amis (...), ensuite le premier tour de l'élection présidentielle, (...) le fait que François Fillon ait été attaqué et finalement empêché d'arriver au 2e tour, ce qui se passe maintenant, tout cela est effectivement un bouleversement", a-t-il poursuivi. "Il est devant nous, mais la droite tient, même si un certain nombre de nos amis (...) peuvent se laisser tenter par l'appel du pouvoir".

"Tout cela ne nous paraît pas sain pour la démocratie", a affirmé M. Accoyer, soulignant que "nous sommes dans le temps des législatives". "Il faut parler du projet et non pas des personnes, des ralliements ou des campagnes de recrutement, de reclassement".

M. Accoyer a jugé qu'Edouard Philippe "s'est mis en dehors de notre famille politique, il a quitté lui-même notre mouvement". Il a indiqué que ce serait "très probablement" aussi le cas des personnalités LR qui pourraient être nommées mardi au gouvernement. "Il y a un bureau politique, nous en débattrons", a-t-il dit.

Pour les élections législatives des 11 et 18 juin, "Monsieur le Premier ministre ne va pas défendre ses amis politiques, il va défendre nos adversaires, vous comprenez bien qu'il y a un problème", a-t-il ajouté.

Le chef de file des députés LR, Christian Jacob a lui aussi exclu sur Radio classique une implosion de la droite, "parce que l'accord que nous avons passé avec l'UDI (pour les législatives, ndlr) est solide".

"Personne n'est dupe de la manoeuvre du président de la République en choisissant un Premier ministre de droite", a jugé le député-maire de Provins (4ème circonscription de Seine-et-Marne). "Vraisemblablement qu'il y aura un certain nombre de personnalités identifiées comme étant de droite qui vont rejoindre l'équipe gouvernementale", a-t-il ajouté, dénonçant "une politique à l'ancienne", "mitterandienne".

Mais "quel que soit le talent de ceux qui iront au gouvernement, ça ne change rien. ce qui change, c'est l'élection législative", a-t-il affirmé. "Le centre de gravité de la France a bougé, s'est déporté à droite mais si on veut avoir une politique assumée de droite et du centre, c'est à l'Assemblée nationale que ça se décide, ce n'est pas l'aventure individuelle de personnes, aussi respectables soient elles", a-t-il insisté.

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