La Fédération protestante dénonce des propos de Le Pen
La Fédération protestante de France (FPF) a jugé mercredi "irresponsables" des propos de Marine Le Pen vantant l'attitude à l...

La Fédération protestante dénonce des propos de Le Pen

La Fédération protestante de France (FPF) a jugé mercredi "irresponsables" des propos de Marine Le Pen vantant l'attitude à l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La Fédération protestante de France (FPF) a jugé mercredi "irresponsables" des propos de Marine Le Pen vantant l'attitude à l'égard des huguenots de Richelieu, qui a selon elle refusé "qu'une religion prenne le pas sur la France", alors que les exigences protestantes "allaient à l'encontre de la nation".

Mardi soir sur TF1, comme on lui demandait de citer un "modèle" politique, la candidate du Front national a nommé "Richelieu, qui était le promoteur d'un État moderne, qui a refusé justement peut-être qu'une religion prenne le pas sur la France".

Alors que le journaliste lui faisait remarquer que l'évêque catholique et homme d’État "n'a pas été très amical avec les protestants", la présidente du FN a répondu: "Qu'est-ce que vous voulez... C'est peut-être les protestants qui avaient peut-être des exigences à l'époque qui allaient à l'encontre de la nation".

"Pas dupe", la FPF "voit bien qu'à travers la référence aux protestants d'hier, cités avec tant de malveillance et d'irrespect alors qu'ils étaient persécutés et assassinés par le pouvoir royal, c'est +peut-être+ l'islam d'aujourd'hui qui est visé", a réagi la principale instance représentative du protestantisme français dans un communiqué.

"Ces propos sont irresponsables. Encore une fois l'extrême droite tient un discours qui ne peut qu'attiser la haine et justifier la violence", a poursuivi la fédération, en souhaitant "que les électeurs ne soient pas dupes de ces appels à la division".

Mme Le Pen s'est défendue mercredi sur RMC et BFMTV, jugeant que "quand on voit que certains protestants, sérieusement, cherchent à [lui] faire querelle d'avoir évoqué Richelieu, je pense que ce n'est pas raisonnable".

"Justement, après (le siège de) La Rochelle, ils ont fait la paix d'Alès en 1629 qui fixait la liberté de culte et qui mettait les protestants à égalité avec les catholiques. J'ai juste rappelé qu'à l'époque, les protestants, avec l'aide de l'Angleterre, avaient cherché à créer un État dans l'Etat. (...) Je n'ai rien contre les protestants, enfin. Il faut quand même accepter qu'on puisse faire des références historiques dans notre pays, ou alors on raye l'histoire de France".

En juillet 2015, la députée FN Marion Maréchal-Le Pen avait été vivement critiquée pour une phrase d'un de ses discours - non prononcée mais publiée sur Facebook - mettant sur le même plan la Réforme protestante et l'Occupation allemande. Cette catholique réputée proche des milieux traditionalistes avait ensuite évoqué un "malentendu" dont elle s'était dite "d'autant plus désolée" que la famille paternelle de son père Samuel Maréchal est protestante, et son grand-père paternel pasteur.

Partager cet article

Dans la même thématique

Pierre-Yves Bournazel, HORIZON candidate for the 2026 municipal elections in Paris.
9min

Politique

Pierre-Yves Bournazel investi par Renaissance pour les municipales à Paris : « Dès demain, Dati va riposter »

Les LR et Renaissance se divisent pour les municipales à Paris. Le parti de Gabriel Attal officialise son soutien à Pierre-Yves Bournazel, cadre du parti d’Edouard Philippe, au détriment de la candidature de Rachida Dati. Le sujet divise à Renaissance et le responsable du parti dans la capitale, Sylvain Maillard, qui soutient la ministre, se met en retrait de ses fonctions. Explications sur une décision qui rebat les cartes du scrutin.

Le

8min

Politique

Agacée par la méthode de Sébastien Lecornu, la droite sénatoriale promet un budget « sans compromis, mais de clarification »

La droite sénatoriale s'inquiète des reculs successifs du gouvernement sur les positions financières et économiques qu'elle défend, dans le cadre des débats budgétaires à l’Assemblée nationale. Ces inflexions, mais aussi la méthode du Premier ministre, mettent en lumière une fissure grandissante entre la majorité sénatoriale et l'exécutif.

Le