« La France est dans un état de cocotte-minute », avertit Clémentine Autain
La députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis, invitée de la matinale de Public Sénat, fait preuve de scepticisme quant aux nouvelles annonces de Jean Castex. « Le gouvernement patine » et le couvre-feu risque d’avoir des effets limités, selon elle. « Je n’ai toujours pas compris en quoi cela allait davantage nous protéger. »

« La France est dans un état de cocotte-minute », avertit Clémentine Autain

La députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis, invitée de la matinale de Public Sénat, fait preuve de scepticisme quant aux nouvelles annonces de Jean Castex. « Le gouvernement patine » et le couvre-feu risque d’avoir des effets limités, selon elle. « Je n’ai toujours pas compris en quoi cela allait davantage nous protéger. »
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le nouveau tour de vis sanitaire du gouvernement laisse Clémentine Autain plus que sceptique. Invitée de la matinale de Public Sénat ce 15 janvier, au lendemain de la conférence de presse de Jean Castex, la députée membre du groupe La France insoumise doute notamment de la principale mesure annoncée pour freiner l’épidémie : l’avancement à 18 heures du couvre-feu dans l’ensemble des départements de France métropolitaine.

« Je n’ai toujours pas compris en quoi ça allait davantage nous protéger », a-t-elle reproché. Selon elle, le gouvernement « patine » et manque d’anticipation. Un exemple, selon elle : le renforcement du protocole sanitaire sans l’éducation nationale est jugé bienvenu mais l’exécutif « a tardé », pour réagir. « Ce qui nous protégerait davantage, c’est d’avoir pris d’autres mesures plus tôt et en particulier sur les enjeux de confinement. »

« En mettant le couvre-feu à 18 heures, c’est encore un choix de société »

Elle insiste : « Le gouvernement a fait un choix de société, celui de faire primer l’économie stricte, la logique de compétitivité en fait, tout ce qui rentre dans les normes néolibérales, sur la vie. » La parlementaire n’accuse pas seulement le gouvernement d’avoir favorisé l’économie au détriment de la santé, mais d’avoir sacrifié certains secteurs. « En mettant le couvre-feu à 18 heures, c’est encore un choix de société. Qui va payer le prix fort ? Le monde sportif », s’inquiète-t-elle. Quant à la culture, elle plaide pour « une rotation », afin de redonner des perspectives aux professionnels.

Inquiète sur la défiance qui grandit dans le pays, Clémentine a expliqué que le gouvernement était « autoritaire », « car il sait que ses choix sont très contestés ». « La France est dans un état de cocotte-minute », a-t-elle analysé. La jeunesse est notamment dans une situation psychologique « dramatique », d’après elle, et elle presse le gouvernement d’ouvrir le RSA dès 18 ans. « C’est urgentissime. »

Quant à la vaccination qui constitue un espoir dans la sortie de crise, la députée La France insoumise en veut au gouvernement sur les défaillances dans la logistique. « C’est un fiasco depuis des semaines, on a pris un retard considérable », a-t-elle alerté. Hier, près de 70 000 nouvelles vaccinations ont été enregistrées en France.

Dans la même thématique

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
9min

Politique

Un an après la dissolution, un bilan législatif « très faible »

Depuis la dissolution, la majorité très relative à l’Assemblée ne permet plus au gouvernement de porter de grandes réformes. Plutôt que des projets de loi, il s’appuie sur les propositions de loi, texte d’origine parlementaire. Si de nombreux textes sont adoptés, la plupart n’ont qu’une portée limitée.

Le

Agirc et Arrco  retraite complementaire
6min

Politique

Age de départ à la retraite : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) jette un nouveau pavé dans la mare

Alors qu’il doit être validé en plénière du Conseil d’orientation des retraites (COR) ce jeudi, le rapport annuel du COR table sur un déficit moins important que prévu à court terme, mais qui se creuse à long terme. La préconisation par l’organisme indépendant d’un nouveau recul de l’âge légal à 66,5 ans a été vivement critiquée par les syndicats.

Le