« Ce ne sont pas les mêmes cas », martèle Éric Coquerel. Le député de la France insoumise refuse de faire un parallèle entre les déboires aux européennes de son mouvement (6,3 %) et celui des Républicains (8,5 %). « Je ne pense pas qu’on subit la même chute », a-t-il expliqué dans la matinale de Public Sénat, estimant que le recul du parti de droite semble « quasiment irréversible ». « On n’est pas tout à fait dans la même situation », cherche à se rassurer le parlementaire de Seine-Saint-Denis, malgré un score trois fois moins important qu’à la présidentielle 2017 pour un « mouvement neuf ».
Éric Coquerel considère que le 26 mai 2019 n’est qu’une mauvaise passe pour la France insoumise et ne voit aucune raison d’accabler Jean-Luc Mélenchon. Ni d'appeler à son départ, au lendemain de la démission de Laurent Wauquiez de la présidence des Républicains. « Je pense, pour ma part, que nous sommes plutôt dans un creux de la vague. Celui qui a porté très haut nos couleurs [Jean-Luc Mélenchon] est celui qui est le plus à même de les porter pour l'avenir […] Je refuse de mettre sur le dos celui qui a eu plus de 19% à la présidentielle, les responsabilités de notre échec. C’est une responsabilité collective, qui s’explique aussi par le cadre et la situation. »
Jean-Luc Mélenchon « est à même de fédérer »
Le député semble même reprendre à son compte la célèbre citation « quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console ». « On s’en sort mieux que d’autres mouvements », déclare-t-il. La France insoumise a dépassé en nombre de voix le Parti socialiste, mais aussi Générations de Benoît Hamon ou le Parti communiste de Ian Brossat, qui n’ont pas réussi à atteindre la barre des 5 % des suffrages.
Dans les prochaines années, il voit encore Jean-Luc Mélenchon – « très peu contesté » en interne – jouer un grand rôle dans la France insoumise. « C'est lui le stratège, c'est lui qui jusqu'à maintenant a porté au plus haut notre programme […] C’est lui qui est à même de fédérer. »