La France souhaite que soit élaborée une "politique internationale de l'aide aux victimes", dans un contexte de menace jihadiste globale, a annoncé lundi la secrétaire d’État Juliette Méadel lors d'une conférence organisée à cet effet à Paris.
"Le soir du nouvel an, à Istanbul, une Française est décédée et quatre autres ressortissants ont été blessés physiquement. A Nice, 37 étrangers, de 19 nationalités différentes, ont été touchés", a expliqué la secrétaire d’État chargée de l'Aide aux victimes.
"Les dangers et les réponses qu'exige l'aide aux victimes ne sont plus l'affaire d'un seul pays. Les victimes n'ont pas de frontière", a-t-elle déclaré à l'ouverture d'une Conférence internationale pour l'aide aux victimes, à laquelle participent une vingtaine de pays.
Cette "amélioration de la prise en charge" des "victimes du terrorisme", au niveau global, passe par l'élaboration d'ici 2027 d'une "politique internationale" dédiée, basée sur quatre priorités : l'"accès à l'information" pour les victimes et leurs proches, la "prise en charge des victimes étrangères", "l'organisation du système d'aide et l'accès aux soins", et l'"indemnisation", a listé Mme Méadel.
La conférence vise à "comparer et regarder ce qui se fait de mieux", a observé la secrétaire d’État, qui a notamment cité l'exemple espagnol, où les "victimes de terrorisme" ont "un accès prioritaire à l'emploi dans l'entreprise".
Un comité se réunira dans trois mois pour observer les "avancées" réalisées, a-t-elle poursuivi.
"On devrait faire ce genre de conférence de manière systématique, ce qui n'est malheureusement pas le cas", a regretté Chaim Rafalowskki, coordinateur du Magen David Adom, une importante structure d'urgence en Israël, pour qui "les méchants apprennent" de leurs expériences. "Nous devons être meilleurs qu'eux", a-t-il lancé.
Depuis 2015, 255 Français sont "morts du terrorisme", dont 17 à l'étranger, soit "plus qu'entre 1945 et 2015", selon le secrétariat d’État chargé de l'Aide aux victimes.