La France rend hommage à une octogénaire juive assassinée
Une marche se tient mercredi à Paris en hommage à une octogénaire juive dont le meurtre a suscité une onde de choc et ravivé les craintes sur l...
Par Benoît FAUCHET
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Une marche se tient mercredi à Paris en hommage à une octogénaire juive dont le meurtre a suscité une onde de choc et ravivé les craintes sur l'antisémitisme en France, sans empêcher la controverse sur la présence de l'extrême droite et de la gauche radicale.
Deux hommes ont été inculpés et écroués pour "homicide volontaire" à caractère antisémite après la découverte vendredi du corps de Mireille Knoll, frappé de 11 coups de couteau et en partie carbonisé dans son appartement incendié.
Mireille Knoll, 85 ans, a été "assassinée parce qu'elle était juive", victime du même "obscurantisme barbare" que le colonel Arnaud Beltrame, tué par le jihadiste des attentats de vendredi dans le sud-ouest de la France, a déclaré mercredi le président Emmanuel Macron lors de l'hommage rendu au gendarme au monument des Invalides, à Paris.
Mireille Knoll a été tuée à Paris, où elle avait échappé de justesse en 1942 à la rafle du Vél d'Hiv, la plus grande arrestation de juifs en France durant la Seconde Guerre mondiale.
Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur le 18 mars 2018 à Paris
AFP
"Il y a un constat terrifiant: ce que les nazis n'ont pas pu faire, des malfrats, des voyous l'ont fait avec la même haine", a déclaré à l'AFP le grand rabbin de France, Haïm Korsia.
"On voit monter un antisémitisme fort", a déclaré mercredi matin le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb en annonçant sa participation à la marche. "Dans ma génération, on pensait qu'après la Shoah qui avait marqué un choc pour tout le monde, jamais plus il n'y aurait d'attaques systématiques", a-t-il ajouté.
Un an après la mort, également à Paris, de Sarah Halimi, battue puis défenestrée par un voisin, ce nouveau meurtre d'une juive a scandalisé bien au-delà des rangs communautaires.
- 'Onze juifs assassinés' -
La "marche blanche" a été appelée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), rejoint par de très nombreuses associations, à partir de 16h30 GMT.
Mais son président, Francis Kalifat, a indiqué que ni l'extrême droite de Marine Le Pen, ni La France insoumise (LFI), parti de la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon, "ne seront les bienvenus", pointant du doigt les sévères critiques adressées par LFI à la politique israélienne depuis la reprise de la colonisation, condamnée par l'ONU.
Mais Jean-Luc Mélenchon se rendra à la marche, tout comme la présidente du parti français d'extrême droite Front national, Marine Le Pen, disant s'appuyer sur la position d'un fils de Mme Knoll.
"Nous appelons tout le monde, je dis bien tout le monde, sans exception" à participer à la marche, a souligné Daniel Knoll. "Le Crif fait de la politique et moi, j'ouvre mon cœur".
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a également rejeté le point de vue du Crif. "Chacun est le bienvenu pour honorer la mémoire de cette dame", a-t-il tranché.
Souhaitant "clore la polémique", Francis Kalifat a relevé auprès de l'AFP que "la rue appartient à tout le monde". Mais "le carré de tête" de la marche, géré par le Crif, ne comptera pas de membres du FN et ou des Insoumis, a-t-il précisé.
La Conférence des évêques de France (CEF) a elle aussi encouragé "tout un chacun à se joindre à la marche", tandis que la Grande Mosquée de Paris a assuré que "le caractère antisémite avéré de ce meurtre est dénoncé et condamné par l'ensemble des musulmans de France".
A la même heure, des rassemblements sont prévus dans de nombreuses autres villes.
Bien que statistiquement en baisse, le nombre d'actes antisémites reste élevé en France, où la minorité juive, qui représente moins de 1% de la population, est la cible d'un tiers des faits de haine recensés. Et les actions les plus violentes augmentent.
Depuis 2006 et l'assassinat du jeune Ilan Halimi, "onze juifs ont été assassinés parce que juifs", a souligné auprès de l'AFP l'historien Marc Knobel.
Les policiers privilégient la piste d'un vol ayant ciblé l'octogénaire, avant de virer au meurtre pour des raisons qui restent à éclaircir. Mais la justice a retenu le caractère antisémite après que l'un des inculpés a accusé l'autre d'avoir crié "Allah Akbar" lors du meurtre.
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