La gauche de la gauche salue l”unité” à la veille de la “marée populaire”

La gauche de la gauche salue l”unité” à la veille de la “marée populaire”

La gauche de la gauche s'est félicitée vendredi de "l'unité" entre organisations syndicales, partis politiques et associations à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La gauche de la gauche s'est félicitée vendredi de "l'unité" entre organisations syndicales, partis politiques et associations à l'occasion de la "marée populaire" un peu partout en France samedi, estimant que "le rapport de force" avec le chef de l'Etat "continue".

Le député de La France insoumise Alexis Corbière a même salué sur Public Sénat une "montée en puissance" de la mobilisation, fait "nouveau" selon lui.

Voir défiler des partis politiques comme LFI aux côtés de syndicats "comme la CGT n'est pas exceptionnel dans l'Histoire de France mais c'est rare quand même qu'on se retrouve sur une même date", a-t-il noté.

Après la "belle manifestation du 5 mai", et avec "la résistance des cheminots" qui se poursuit, la mobilisation des fonctionnaires notamment, "tout ça peut donner quelque chose qui est un rapport de force qui continue", a-t-il estimé.

Il a en outre jugé "intéressant" un "climat" particulier au sein des "confédérations syndicales", qui semblent "dire que peut-être que ça peut continuer sur une journée au mois de juin". Une tendance qu'il a notamment "attribuée à l'arrivée de Pascal Pavageau à la tête de Force ouvrière".

Pour le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, "la force" des manifestations de samedi est leur "cadre inédit", avec plus de 60 partis de gauche, syndicats et associations appelant à manifester.

Face à "un pouvoir très arrogant", "nous sommes de plus en plus nombreux" à "unir nos forces pour faire entendre une exigence de changement de cap social", a-t-il assuré sur France 2.

- "Respecter des forces différentes" -

Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, a lui aussi salué cette "unité des organisations". "C'est pas vrai de dire que ça ne s'est jamais passé dans l'Histoire, mais c'est un petit événement", s'est-il félicité sur RTL.

"Quand d'un côté vous avez la politique qui (...) consiste à donner aux plus riches parmi les plus riches et qu'au reste de la population vous demandez de se serrer la ceinture, ça agace, ça énerve et de fait ça crée une convergence", a-t-il estimé.

Dans ce contexte, "les mobilisations, elles sont encore devant nous, pas derrière".

Pour autant, "je ne raconte pas d'histoires, ça ne suffit pas", a-t-il prévenu. "L'unité des organisations, ça ne va pas se substituer au rapport de force réel" qui interviendra "quand Macron va faire un calcul et se dire +j'ai plus à perdre qu'à gagner à continuer avec ce conflit+", a-t-il avancé.

"Une victoire serait par exemple d'obtenir concrètement le retrait de Parcoursup" et de la réforme de SNCF, a-t-il jugé, en appelant les organisations à ne pas "se louper" comme lors des manifestations contre la loi Travail où chacun a "joué pour soi".

Interrogé pour savoir si le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon était désormais le "leader de la gauche", Pierre Laurent a noté son "résultat à l'élection présidentielle et aux élections législatives qui l'a mis en tête des formations de gauche".

Mais "si nous voulons parvenir à des résultats, à infléchir la politique gouvernementale, une seule force ne peut pas y parvenir, il faut donc unir des forces différentes, les respecter, leur donner chacune leur place", et "Jean-Luc Mélenchon s'est inscrit dans ce cadre", a-t-il estimé.

"Tous les gens qui vont venir dans les manifestations demain (...) ne se rangent pas derrière quelqu'un, ils unissent leurs forces", a-t-il insisté.

Dans la même thématique

La gauche de la gauche salue l”unité” à la veille de la “marée populaire”
4min

Politique

« Nous n’appelons pas à la démission d’Emmanuel Macron », affirme Julien Odoul porte-parole du RN

Ce mercredi, Julien Odoul, député de l’Yonne et porte-parole du Rassemblement national était l’invité de la matinale de Public Sénat. A quelques heures du vote des motions de censure déposées par les députés du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national, il est revenu sur la très certaine censure du gouvernement de Michel Barnier et l’éventualité de la démission d’Emmanuel Macron.

Le

La gauche de la gauche salue l”unité” à la veille de la “marée populaire”
5min

Politique

Michel Barnier au 20 heures : « Il a confondu l’électorat de droite, soucieux du respect de l’ordre et de la réussite économique du pays, avec celui du RN »

Au 20 heures de TF1 et France 2, Michel Barnier dont le gouvernement est en sursis, dans l’attente du vote d’une motion de censure demain à l’Assemblée nationale, en a appelé à la « responsabilité » des députés. Il a considéré que les élus RN devront « rendre des comptes » à leurs électeurs s’ils votaient une motion rédigée « par l’extrême gauche ».

Le

La gauche de la gauche salue l”unité” à la veille de la “marée populaire”
10min

Politique

Présence de la gauche au gouvernement, rôle de la droite : au Sénat, on phosphore sur l’après Barnier

Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.

Le