Il n'appartient pas au gouvernement de décider de la gratuité des transports en commun, cette question étant du ressort des collectivités locales, a estimé mardi le Premier ministre Edouard Philippe, à l'Assemblée nationale.
"Ce n'est pas le choix que nous faisons", a répondu M. Philippe au député André Chassaigne (PCF, Puy-de-Dôme), qui lui demandait de rendre les transports en commun gratuits pour diminuer la circulation automobile et la pollution de l'air, en cette période de canicule.
"La question de la détermination des tarifs et des prix, s'agissant des transports publics locaux, est une décision locale", a relevé le Premier ministre.
"Vous vous insurgeriez probablement (...) si le gouvernement (...) venait s'immiscer dans le fonctionnement et les décisions prises par les organisations locales, par les collectivités territoriales qui gèrent leurs transports publics locaux", a expliqué M. Philippe.
"Il leur appartiendra si elles le souhaitent (...) de prendre des décisions qui pourraient aller dans ce sens, ou pas. C'est à elle de prendre des décisions", a-t-il souligné.
La gratuité des transports en commun est une solution régulièrement avancée pour réduire la place de la voiture en ville et, partant, lutter contre la pollution.
Certaines agglomérations comme Dunkerque ou Luxembourg l'ont décidée, mais l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP, l'organisation qui regroupe les entreprises de la branche) et la Fnaut (la principale association des usagers) se prononcent contre une telle mesure, qui selon elles ne permettrait pas un report significatif de la voiture vers les transports publics et coûterait cher.