La hausse de la CSG « est une erreur majeure » pour Jean-Christophe Lagarde
Membre du groupe Macron-compatible, « UDI, Agir, Indépendants », Jean-Christophe Lagarde  conserve des points de désaccords avec Emmanuel Macron. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, il précise une position qui contraste avec l’homogénéité de la REM.   

La hausse de la CSG « est une erreur majeure » pour Jean-Christophe Lagarde

Membre du groupe Macron-compatible, « UDI, Agir, Indépendants », Jean-Christophe Lagarde  conserve des points de désaccords avec Emmanuel Macron. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, il précise une position qui contraste avec l’homogénéité de la REM.   
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui avec AFP

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Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, le patron de l’UDI énumère ses divergences avec le gouvernement. Son groupe parlementaire « UDI, Agir et Indépendants », qui réunit notamment d’anciens membres des Républicains, revendiquent bien une proximité avec le gouvernement mais des désaccords subsistent. Malgré l’homogénéité des parlementaires de LREM à l’Assemblée, ce groupe « Macron-compatible » entend influer ou du moins se distinguer sur quelques points.

« La responsabilité sociale du gouvernement, depuis le début, je ne l’ai pas vue » lance Jean-Christophe Lagarde

« Pour l’instant la responsabilité sociale du gouvernement, depuis le début, je ne l’ai pas vue » lance Jean-Christophe Lagarde. Premier point : l’écologie. Nous voulons « assurer la transformation écologique de notre société » assure le député de Seine-Saint-Denis. « On voit bien le débat entre les partisans de l’économie d’hier, dans le nouveau monde, et ce de l’économie de demain et Monsieur Hulot est souvent un peu tiraillé, un peu en difficulté » relève-t-il.  

Jean-Christophe Lagarde poursuit, « je suis en désaccord avec l’augmentation de la CSG parce que je pense que c’est une erreur majeure. » La hausse de la CSG est brocardée pour l’impact qu’elle aura sur certains retraités. Autre point de désaccord : la réforme de la taxe d’habitation. Selon Jean-Christophe Lagarde il faudrait « fusionner les deux impôts locaux, la taxe foncière et la taxe d’habitation et de les mettre sous condition de ressources. » La réforme du logement en prend aussi pour son grade.

Pour autant, le député de Seine-Saint-Denis « assume tous les points d’accord » avec Emmanuel Macron. En ce qui concerne L’Éducation nationale, Jean-Christophe Lagarde est dithyrambique. Selon lui, « le gouvernement fait le job. » Il souhaite que l’école « redevienne républicaine, qu’elle soit un ascenseur social, qu’elle cesse de reproduire les élites comme elle reproduit les exclus. » Une critique sociale somme toute qui contraste avec l’uniformité de La République en Marche.     

Jean-Christophe Lagarde est « prêt à soutenir » Collomb sur l'immigration

Pour Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, ce que propose Gérard Collomb en matière d'immigration relève « pour l'essentiel du bon sens » : « je suis prêt à le soutenir » s'est-il engagé jeudi matin sur Public Sénat. « On ne peut pas traiter tous ceux qui arrivent comme des demandeurs d'asile ! Si vous accueillez tout le monde, vous tuez l'asile, vous tuez le droit d'asile ! » Le député de Seine-Saint-Denis ne veut pas qu'on confonde « ceux qui vivent dans leur pays un danger grave imminent » - « ces demandeurs d'asile, notre devoir, c'est de les accueillir » - et des "gens qui rencontrent des difficultés sociales à vivre dans leur pays".

Ces gens-là, qui « aspirent à vivre dans ce qu'ils perçoivent comme un Eldorado : la France, l'Europe », « nous ne pouvons pas les accueillir. La situation économique et sociale de la France ne le permet pas », a déclaré Jean-Christophe Lagarde.« Concrètement, ce que propose Gérard Collomb me paraît pour l'essentiel du bon sens, et je suis prêt à le soutenir », s'est engagé le président de l'UDI, qui plaide pour « la possibilité de dire oui et la possibilité de dire non. » « Définir le droit d'asile c'est aussi avoir le courage de dire que quelqu'un qui arrive - je ne veux pas stigmatiser des pays - du Mali, du Sénégal, du Cameroun, n'est pas en danger et donc qu'il n'y a pas de raison de le traiter de la même façon que celui qui est en danger de mort chez lui. »

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