« La hollandisation de Macron est commencée », estime Mélenchon (LFI)
Jean-Luc Mélenchon (LFI) estime que "la hollandisation de Macron est commencée" et pronostique "des moments de grande instabilité...

« La hollandisation de Macron est commencée », estime Mélenchon (LFI)

Jean-Luc Mélenchon (LFI) estime que "la hollandisation de Macron est commencée" et pronostique "des moments de grande instabilité...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Jean-Luc Mélenchon (LFI) estime que "la hollandisation de Macron est commencée" et pronostique "des moments de grande instabilité institutionnelle et politique", dans un billet de blog publié dimanche, à l'occasion de la fin de la session parlementaire, prévue mercredi.

"La hollandisation de Macron est commencée", affirme le chef du groupe La France insoumise à l'Assemblée, pour qui "quoi que valent les enquêtes qui le donnent en chute libre dans l'opinion, leur valeur prescriptive ne fait pas de doute".

"En écrasant l'existence du Premier ministre et en se croyant capable d'obtenir d'un claquement de doigt une discipline totale de son groupe parlementaire, Emmanuel Macron a multiplié les brèches dans son propre système et raccourci la distance qui le sépare des coups qui lui sont destinés", analyse M. Mélenchon.

Selon lui, "l'existence d'un méga groupe parlementaire composé de gens dont une bonne partie est déterminée à réfléchir pour son propre compte est le point faible du dispositif autoritaire que la présidence doit impérativement mettre en place".

"Aujourd'hui, j'ai la certitude qu'aucune autorité ne viendra à bout de la diversité des cultures, des parcours, des intelligences qui constituent le méga groupe" La République en Marche, déclare le député des Bouches-du-Rhône, pour qui "le nombre même de ces députés est un défi à toute organisation". "L'individualisation des comportements de ce groupe est inéluctable", prédit-il.

"Il est bien probable que la nouvelle majorité a déjà mangé son pain blanc", croit-il, avertissant qu'il faut "se préparer à connaître des moments de grande instabilité institutionnelle et politique" et prévoyant "un nouvel épisode +dégagiste+ dans la conscience populaire".

"La crise politique qui a fini par percer sous la présidence de François Hollande va donc inéluctablement s'embraser sous Emmanuel Macron" et "deviendra une crise de régime", pronostique Jean-Luc Mélenchon.

"La crise du régime éclatera en entrant par la porte de service d'une crise aux maillons faibles du dispositif: une nouvelle affaire dans le gouvernement, une explosion politique à l'Assemblée nationale ou bien un épisode d'exaspération sociale", ajoute le député, pour qui "l'un après l'autre, tous les compartiments de la société ont été mis ou remis en tension".

Il souligne que le "rassemblement populaire" auquel les Insoumis appellent le 23 septembre sera "un test global", notamment "un indicateur de la capacité de la société à réagir".

En introduction de son long texte, M. Mélenchon précise qu'il n'aura "pas vraiment de vacances compte tenu du nombre de choses qu'il faut préparer et organiser avant la rentrée". L'ancien candidat à la présidentielle avait évoqué le besoin de vacances des députés après l'annonce d'une prolongation d'une semaine de la session parlementaire, suscitant des railleries.

Partager cet article

Dans la même thématique

MORMANT SUR VERNISSON : FAR RIGHT BIG VICTORY PARTY MEETING
6min

Politique

Qu’est-ce qui fait monter l’extrême droite en Europe ? 

Les partis de droite radicale continuent leur progression électorale dans une majorité de pays de l’Union européenne. Quelles sont les conséquences de cette ascension ? Y a-t-il un recul des droits et des libertés dans les pays où ce camp politique gouverne ? C’est le débat de la semaine dans l’émission Ici l’Europe, sur France 24, LCP et Public Sénat, le samedi à 16h30 (canal 8 de la TNT).

Le

French Government Faces Lawmakers’ Questions At The National Assembly
8min

Politique

Budget : quels sont les scénarios pour sortir de l’impasse ?

Top départ de l’examen du budget en séance publique à l’Assemblée nationale. Après le rejet du texte en commission, la perspective de voir un budget adopté d’ici la fin de l’année semble, à ce stade, compromise au vu des lignes rouges des différentes forces politiques. Quels sont les différents scénarios ?

Le