La troisième « journée des entreprises » organisée par la délégation du même nom se déroule ce jeudi à la Haute assemblée. « Depuis plus de trois ans, la délégation (des entreprises) parcourt le territoire à la rencontre des entrepreneurs pour faire remonter les enjeux, les difficultés, mais aussi les bonnes pratiques, les bonnes idées qui peuvent nous conduire à modifier les cadres législatifs et réglementaires » a rappelé le président du Sénat.
Depuis l’année dernière, il existe un partenariat entre le réseau des chambres de commerce de l’industrie et la délégation. Les sénateurs qui le souhaitent peuvent ainsi effectuer des « stages d’immersion » dans les entreprises.
De plus, Gérard Larcher a annoncé la création depuis le 1er février « d’un dispositif d’alertes en direction des commissions des démarches de transposition de directives européennes ». « Il n’y a pas toujours besoin de réviser la Constitution pour mettre en œuvre de manière extrêmement concrète une procédure » a-t-il taclé.
En effet, le bras de fer entre le Sénat et le gouvernement autour de la révision de la Constitution n’est pas encore terminé, et Gérard Larcher en a profité pour rappeler « la source constitutionnelle » de son assemblée. « Selon l’article 24, c’est d’être les représentants des territoires avec lesquels nous entretenons des liens directs étroits et permanents ».
Gérard Larcher a aussi mis en valeur les travaux de la délégation sénatoriale aux entreprises « Hier, en début de soirée nous discutions de l’indispensable ouverture à la concurrence de la SNCF, de l’indispensable changement de statut. Il n’y a pas ici de sujets dont on ne peut parler ».
Le président du Sénat s’est dit convaincu « qu’il y avait urgence à moderniser notre cadre économique et social. « La cohésion sociale ne peut exister sans les chefs d’entreprise. La cohésion sociale ne peut exister sans une cohésion territoriale ». En référence aux attentats de la semaine dernière, a évoqué le défi majeur de ces prochaines années : « le défi de non-fragmentation, de non-sécession ».
« Aujourd’hui, le mot d’ordre, c’est simplifier »
Entreprises: "Aujourd’hui, le mot d’ordre, c’est simplifier »note Elisabeth Lamure
Interrogée par Public Sénat, Élisabeth Lamure, présidente LR de la délégation sénatoriale aux entreprises, indique qu’elle a rencontré près de 300 entrepreneurs depuis 2015. Ce qui en ressort « c’est une demande énorme de simplification. Les entreprises se retrouvent face à ce fardeau administratif. Elles nous demandent de simplifier les éléments de création, les éléments juridiques. Aujourd’hui, il y a 97 formes juridiques d’entreprises. Aujourd’hui, le mot d’ordre, c’est simplifier ».