Alors que le projet de loi anti-gaspillage fait débat chez les parlementaires, pour la secrétaire d’État la polémique sur la mise en place de la consigne n’a pas lieu d’être : « La loi n'impose pas de consignes à ce stade, elle prévoit la possibilité d'une consigne. La loi ne ferme pas le débat aujourd'hui, elle ouvre une concertation » explique-t-elle. « Dans la rédaction du projet nous avons été très équilibrés, étant tout à fait conscients qu'un certain nombre d'élus et d'entreprises étaient assez en avance sur ce sujet-là. Et il faut que ceux-là ne perdent pas le bénéfice de cette avance. »
Pour Agnès Pannier-Runacher, ce projet de loi est aussi une occasion de développer l’emploi tout en effectuant une transition écologique. « Avec Muriel Penicaud et Brune Poirson, on a fait une étude sur le potentiel de création d'emplois liés à l'économie circulaire, et cela concernerait 300 000 postes ». Un chiffre élevé, mais qui est à nuancer : « C’est un solde économie circulaire. C’est-à-dire qu’on ne déduit pas les pertes d’emplois possibles liées à des transformations » explique-t-elle.
Une transition écologique qui peut s’avérer ardue pour les entreprises : pour Agnès Pannier-Runacher, c’est justement le rôle du gouvernement que d’accompagner au maximum cette transition, en étant conscient des enjeux. « Si demain matin le consommateur a décidé de ne plus acheter du plastique, vous pouvez passer toutes les lois, à la fin dans l'entreprise qui produit ce plastique, il y aura un problème d'emplois » poursuit-elle. « Il faut prendre conscience de cela aussi. »