La Loire et de la Haute-Loire ont signé jeudi à Saint-Étienne une convention destinée à rapprocher ces deux départements voisins et à mutualiser certaines de leurs actions, dans un contexte budgétaire tendu.
En présence du président de l’Assemblée des départements de France, Dominique Bussereau, les chefs des deux exécutifs ont précisé aux conseillers départementaux réunis à Saint-Étienne que la démarche engagée ne vise pas à "une fusion" mais traduit "une volonté commune d’améliorer (les) services" rendus au million d’habitants concernés.
Cette convention d’entente interdépartementale a pour objectif de "mieux faire ensemble dans un contexte de fortes contraintes financières, sans exclure des coopérations avec d’autres départements", a déclaré le président du conseil départemental de la Haute-Loire, Jean-Pierre Marcon (LR).
Son homologue ligérien Georges Ziegler (LR) a revendiqué le "droit à une expérimentation locale dans une France structurée désormais autour de grandes régions et de métropoles".
Des actions communes ont déjà été menées ces derniers mois, sous la forme d’une manifestation sportive dans les Gorges de la Loire, trait d’union entre les deux départements.
En matière culturelle, la Maîtrise de la Loire et celle de la cathédrale du Puy-en-Velay ont donné un concert commun, tandis que le festival de musique sacrée de la Chaise-Dieu s'est délocalisé dans le Haut-Forez.
L'organisation des services de secours, à travers la mutualisation de formations et la mise en commun de matériels, la coopération en matière d’insertion, d'autonomie et de maintien à domicile, l'entretien des routes, le regroupement de bailleurs sociaux et d'acteurs du tourisme font partie de la trentaine d'autres pistes de coopération définies.
Dominique Bussereau a salué cette initiative "qui va donner des idées à d’autres départements". Il a souligné qu’elle "s'inscrit dans le contexte de la discussion en cours d’une future loi sur l’assouplissement de l’intercommunalité".
L’ancien ministre a rappelé que la Savoie et la Haute-Savoie ont déjà signé une entente départementale et que les Yvelines et les Hauts-de-Seine sont allés encore plus loin en créant un établissement public intercommunal.
"On peut tout imaginer", a-t-il poursuivi en évoquant la fusion prévue en 2021 des deux départements alsaciens, désormais inscrite dans la loi.