« La lutte contre l’extrême droite et le FN », « une des priorités » de la CGT
Le numéro un de la CGT Philippe Martinez a assuré jeudi à Nantes que la lutte "contre l'extrême droite et le Front national, et...

« La lutte contre l’extrême droite et le FN », « une des priorités » de la CGT

Le numéro un de la CGT Philippe Martinez a assuré jeudi à Nantes que la lutte "contre l'extrême droite et le Front national, et...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le numéro un de la CGT Philippe Martinez a assuré jeudi à Nantes que la lutte "contre l'extrême droite et le Front national, et contre toutes les formes de racisme", restait "une des priorités" de son syndicat.

Intervenant à l'occasion du 6ème congrès de la Fédération CGT des Mines et Energie, M. Martinez a souligné que ce congrès se tenait "à quelques jours des élections présidentielles et à quelques semaines des législatives", relevant que la CGT était "beaucoup courtisée, y compris par ceux qui sont les premiers dans la critique contre l'action de la CGT".

"Evidemment, notre lutte contre l'extrême droite et le Front national, et contre toutes les formes de racisme, reste une de nos priorités", a-t-il dit. "Il ne faut pas fuir ce débat, même s'il est difficile à mener et d'abord en interne avec les syndiqués", a-t-il reconnu.

"Le Front national reprend à son compte beaucoup de revendications ou d'expressions qui sont les nôtres (...). Ca, c'est de la décoration pour la vitrine du magasin", a-t-il estimé.

"Mais dans l'arrière-boutique, a-t-il développé, le programme du Front national, c'est pratiquement du copier-coller avec le Medef ou celui des plus libéraux. Suppression de l'impôt sur la fortune, suppression des cotisations sociales, renforcement des aides aux entreprises, pour n'évoquer que quelques points. Ces mesures-là, on a déjà donné et depuis très longtemps".

"Le FN, c'est sûr, son ennemi, ce n'est pas la finance ou le capital. Leurs ennemis, ce sont les salariés, les travailleurs, leurs représentants", a-t-il poursuivi. "Parce qu'ils n'ont pas la bonne couleur de peau, la bonne religion. Parce qu'ils n'ont plus de travail ou qu'ils sont retraités, considérés comme des nantis ou des assistés. Parce qu'ils sont fonctionnaires ou salariés d'entreprises publiques. Parce qu'ils sont syndicalistes".

"Vous l'aurez compris, a déclaré M. Martinez, le programme du FN c'est +j'aime tout le monde sauf....+ Et derrière le +sauf+, la liste est longue".

"C'est pourquoi, mes camarades, il faut débattre de cette question, même si c'est parfois compliqué", a affirmé M. Martinez. Car il vaut mieux des débats difficiles voire houleux que pas de débat du tout sur cette question", a-t-il dit, concluant sur la "fierté" de la CGT "d'avoir été par exemple aux côtés des travailleurs sans papiers depuis très longtemps".

M. Martinez a toutefois égratigné d'autres candidats de l'élection présidentielle.

"Je sais que la tentation est grande d'évoquer et de critiquer les programmes de ceux qu'on présente parmi les cinq favoris, a-t-il développé, qu'ils soient de droite --j'allais dire ou de (Emmanuel) Macron-- (...) avec leurs attaques contre la sécurité sociale, la protection sociale, les emplois dans la fonction publique ou les syndicats, (et) ceux qu'on dit de gauche (...) (avec leurs attaques) concernant l'énergie et singulièrement l'avenir du nucléaire".

Mais "parlons de ce que nous voulons et ce que nous proposons", a-t-il dit, citant parmi "les propositions" de la CGT sur la réduction du temps de travail à 32 heures, l'augmentation des salaires et des pensions. "Parlons protection sociale et son développement, pas uniquement de reconquête".

Dans la même thématique

« La lutte contre l’extrême droite et le FN », « une des priorités » de la CGT
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

« La lutte contre l’extrême droite et le FN », « une des priorités » de la CGT
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le