« La majorité des gens de l’UPR viennent de la gauche » selon le directeur de campagne d’Asselineau

« La majorité des gens de l’UPR viennent de la gauche » selon le directeur de campagne d’Asselineau

Adrien Riondet, directeur de campagne de François Asselineau, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Il est notamment revenu sur la mesure phare de son candidat, le Frexit.
Public Sénat

Par Alice Bardo

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« Pour moi l’Union Européenne avait toujours été une évidence, alors voir quelqu’un qui disait le contraire, c’était assez nouveau en 2012 », se souvient Adrien Riondet. Le jeune directeur de campagne de François Asselineau, âgé de seulement 29 ans, a été séduit par le candidat du Frexit dès sa première candidature à la présidence de la République, il y a cinq ans. Seulement contrairement à 2017, il n’avait pas obtenu suffisamment de parrainages.

Et il n’y a pas que le nombre de parrainages qui ait augmenté. Adrien Riondet se félicite de la progression du nombre d’adhérents à l’Union populaire républicaine (UPR), dont François Asselineau est le président. « L’UPR vient de franchir la barre des 24 124 adhérents », se réjouit-il. En 2012, il n’en comptait que 700. « Des déçus de la politique » selon lui. Il évoque le meeting de lundi, à Lille, et ses « 1500 personnes réunies dans la salle ». « Des gens viennent voir ce qu’il a à dire », s’enthousiasme le jeune politique, qui tient à assurer que son candidat ne fait pas le jeu du Front national : « La majorité des gens de l’UPR viennent de la gauche donc il y a une plutôt comparaison à faire avec Jean-Luc Mélenchon. »

« La seule solution est de sortir de l’UE »

Très vite, le discours du directeur de campagne du candidat de l’UPR se recentre sur le Frexit. « François Asselineau est le seul à proposer une vraie sortie de l’Union européenne, tient-il à préciser. Ce que veulent les partis souverainistes, c’est renégocier les traités, or on sait que c’est impossible. » Il ajoute que la France a  « déjà donné sur le « il faut changer l’Europe » » et conclut : « Que les Etats membres détruisent leurs intérêts nationaux pour les beaux yeux des Français, ça n’arrivera jamais ! »

Comme son candidat, il se plaît à citer les articles des traités européens. Il le fait notamment pour justifier que la renégociation des traités est impossible : « L’article 48 du Traité sur l’Union européenne impose l’unanimité des Etats membres et celle des Parlements respectifs. Cela n’arrivera jamais », martèle Adrien Riondet. Et d’ajouter : « La seule solution est de sortir de l’UE en activant l’article 50 du Traité sur l’Union européenne. »

« La France restera liée au reste du monde »

Le bras droit de François Asselineau s’est également employé à expliquer que le Frexit n’implique pas de rompre toute relation avec le monde extérieur. Et là encore, l’ingénieur tient à s’appuyer sur des chiffres : « La France est liée au reste du monde par 6653 traités. François Asselineau propose seulement de sortir de trois traités : le Traité sur le fonctionnement de l’UE (TFUE), celui sur l’UE (TUE) et le Traité de l’Atlantique nord. Il en reste 6650 ! » A l’Union Européenne qui « enferme dans un bloc identitaire », le candidat de l’UPR préfère la « collaboration internationale »,   « la francophonie et l’ONU ».

Toutefois, qui dit Frexit dit sortie de l’euro, au profit d’un « nouveau franc à parité avec le dollar » et table sur une dévaluation de 6 à 10%. Une aubaine pour le jeune directeur de campagne : « L’euro asphyxie notre économie au grand profit de l’Allemagne. (…) Notre monnaie est surévaluée et est en train de détruire notre économie. » Il assure que cela n’aura pas de conséquences sur le portefeuille des Français et que ce sera même « un bol d’air frais pour nos exportations ».

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