« La mobilisation » contre la PMA est « possible », estime Jean Leonetti (LR)
Le vice-président des Républicains a Jean Leonetti dit jeudi son opposition à la procréation médicalement assistée (PMA) pour...

« La mobilisation » contre la PMA est « possible », estime Jean Leonetti (LR)

Le vice-président des Républicains a Jean Leonetti dit jeudi son opposition à la procréation médicalement assistée (PMA) pour...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le vice-président des Républicains a Jean Leonetti dit jeudi son opposition à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes, et estime que "la mobilisation est possible" sur ce sujet "risqué" pour le président de la République.

Le Conseil d'État a proposé mercredi un cadre en cas d'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, sans pour autant se prononcer pour ou contre la réforme.

Le Conseil d'Etat "agit avec la prudence et le niveau d'expertise qui sont les siens", salue Jean Leonetti, qui a donné son nom à deux lois sur la fin de vie, dans un entretien à L'Opinion.

"Pour ma part, je suis opposé à l’extension de la PMA aux couples de femmes car elle conduira à terme à la GPA (grossesse pour autrui, NDLR). D’ailleurs le Conseil d’Etat parle lui-même d’+équité et de discrimination+", remarque-t-il.

"Sans porter de jugement moral, lorsqu’on a créé le PACS, on nous a expliqué que cela n'amènerait jamais au mariage pour tous. Quand celui-ci a été voté, il ne devait pas y avoir de conséquences sur la filiation. Nous voilà aujourd’hui à la PMA. Je ne vois donc pas pourquoi nous n’irions pas ensuite vers la GPA, malgré la position prise à ce sujet par le Conseil d’Etat et le gouvernement qui y sont opposés", détaille le responsable LR.

Il estime que sur ce sujet, "la mobilisation est possible", faisant valoir notamment que les débats organisés par le Comité consultatif national d'éthique ont montré "une forte résistance à cette idée".

"Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait une société apaisée pour passer cette réforme, il ne l’aura pas !", avertit M. Leonetti, en critiquant le fait qu'"il a fait le choix de la faire passer quand même".

"On dit qu’un président de la République a besoin de +marqueurs+: la réforme sur la PMA peut en être un et lui permettre de montrer qu’il est un dirigeant +libéral, progressiste et moderne+. Mais les sujets de bioéthique ne se résument pas à un combat entre les jeunes et les anciens, les conservateurs et les progressistes !", dit-il.

"Je crois comprendre néanmoins que sa majorité est divisée sur le sujet. Passer par-dessus celle-ci et une partie de la population me paraît bien risqué", souligne-t-il.

Dans un entretien à Sud Radio jeudi, la députée de l'Hérault Emmanuelle Ménard (apparentée au FN) a estimé que "la PMA ne passera pas comme une lettre à la poste", car "les gens se mobiliseront". "Les réseaux de la Manif pour tous sont encore très mobilisés", a-t-elle assuré.

Elle a aussi indiqué qu'elle ne prendrait pas "la responsabilité d'autoriser la loi à ne pas donner à l'enfant le droit de connaître son père".

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a souhaité jeudi que les députés de la majorité déposent en 2018 une proposition de loi et qu'elle soit "adoptée rapidement".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

« La mobilisation » contre la PMA est « possible », estime Jean Leonetti (LR)
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

« La mobilisation » contre la PMA est « possible », estime Jean Leonetti (LR)
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le