« La mobilisation » contre la PMA est « possible », estime Jean Leonetti (LR)
Le vice-président des Républicains a Jean Leonetti dit jeudi son opposition à la procréation médicalement assistée (PMA) pour...

« La mobilisation » contre la PMA est « possible », estime Jean Leonetti (LR)

Le vice-président des Républicains a Jean Leonetti dit jeudi son opposition à la procréation médicalement assistée (PMA) pour...
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Le vice-président des Républicains a Jean Leonetti dit jeudi son opposition à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes, et estime que "la mobilisation est possible" sur ce sujet "risqué" pour le président de la République.

Le Conseil d'État a proposé mercredi un cadre en cas d'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, sans pour autant se prononcer pour ou contre la réforme.

Le Conseil d'Etat "agit avec la prudence et le niveau d'expertise qui sont les siens", salue Jean Leonetti, qui a donné son nom à deux lois sur la fin de vie, dans un entretien à L'Opinion.

"Pour ma part, je suis opposé à l’extension de la PMA aux couples de femmes car elle conduira à terme à la GPA (grossesse pour autrui, NDLR). D’ailleurs le Conseil d’Etat parle lui-même d’+équité et de discrimination+", remarque-t-il.

"Sans porter de jugement moral, lorsqu’on a créé le PACS, on nous a expliqué que cela n'amènerait jamais au mariage pour tous. Quand celui-ci a été voté, il ne devait pas y avoir de conséquences sur la filiation. Nous voilà aujourd’hui à la PMA. Je ne vois donc pas pourquoi nous n’irions pas ensuite vers la GPA, malgré la position prise à ce sujet par le Conseil d’Etat et le gouvernement qui y sont opposés", détaille le responsable LR.

Il estime que sur ce sujet, "la mobilisation est possible", faisant valoir notamment que les débats organisés par le Comité consultatif national d'éthique ont montré "une forte résistance à cette idée".

"Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait une société apaisée pour passer cette réforme, il ne l’aura pas !", avertit M. Leonetti, en critiquant le fait qu'"il a fait le choix de la faire passer quand même".

"On dit qu’un président de la République a besoin de +marqueurs+: la réforme sur la PMA peut en être un et lui permettre de montrer qu’il est un dirigeant +libéral, progressiste et moderne+. Mais les sujets de bioéthique ne se résument pas à un combat entre les jeunes et les anciens, les conservateurs et les progressistes !", dit-il.

"Je crois comprendre néanmoins que sa majorité est divisée sur le sujet. Passer par-dessus celle-ci et une partie de la population me paraît bien risqué", souligne-t-il.

Dans un entretien à Sud Radio jeudi, la députée de l'Hérault Emmanuelle Ménard (apparentée au FN) a estimé que "la PMA ne passera pas comme une lettre à la poste", car "les gens se mobiliseront". "Les réseaux de la Manif pour tous sont encore très mobilisés", a-t-elle assuré.

Elle a aussi indiqué qu'elle ne prendrait pas "la responsabilité d'autoriser la loi à ne pas donner à l'enfant le droit de connaître son père".

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a souhaité jeudi que les députés de la majorité déposent en 2018 une proposition de loi et qu'elle soit "adoptée rapidement".

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