La NUPES va-t-elle survivre aux législatives ? « C’est comme le vélo, ça tient debout tant que ça avance ! », répond Alexis Corbière
Invité de notre matinale, le député LFI de Seine-Saint-Denis, fraîchement réélu, assure que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, à l’origine de l’alliance des principaux partis de gauche, entend maintenir leur unité politique. « Il y a un tournant stratégique depuis la présidentielle », explique-t-il.

La NUPES va-t-elle survivre aux législatives ? « C’est comme le vélo, ça tient debout tant que ça avance ! », répond Alexis Corbière

Invité de notre matinale, le député LFI de Seine-Saint-Denis, fraîchement réélu, assure que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, à l’origine de l’alliance des principaux partis de gauche, entend maintenir leur unité politique. « Il y a un tournant stratégique depuis la présidentielle », explique-t-il.
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Mise en place après des négociations au forceps, l’alliance de gauche pour les législatives va-t-elle se maintenir une fois qu’elle sera amenée à siéger dans l’hémicycle ? Le risque serait de voir ses différentes composantes se diviser sur certains textes, susceptibles de faire réémerger les différences programmatiques de la présidentielle, par exemple sur le nucléaire ou l’âge de départ à la retraite. « C’est comme le vélo, ça tient debout tant que ça avance ! », ironise Alexis Corbière. Réélu dès le premier tour des législatives dans la 7e circonscription de la Seine-Saint-Denis dimanche, le député LFI était l’invité de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat, ce mercredi 15 juin.

« Si cette coalition apparaît comme en dynamique et en capacité de prendre le pouvoir une prochaine fois si l’on rate la victoire de peu, je suis persuadé que toutes les composantes de la NUPES resteront ensemble », défend ce proche de Jean-Luc Mélenchon.

Alors que les projections prédisent à son parti deux à trois fois plus d’élus qu’à ses partenaires écologistes, communistes et socialistes, Alexis Corbière assure que La France insoumise entend rester dans le dialogue et le compromis avec les autres composantes de gauche, et ne pas leur imposer ses vues. L’objectif est de maintenir l’unité de ce côté de l’échiquier politique : « Il y a un tournant stratégique depuis la présidentielle. Nous allons être contraints de discuter politiquement », explique-t-il.

Vers une assemblée ingouvernable ? « On va discuter, il y aura de la controverse, des commissions, un regard collectif… C’est bon pour la vie politique »

La NUPES et Ensemble !, l’attelage présidentiel, apparaissent au coude à coude après le scrutin de dimanche. Les projections continuent d’accorder la majorité aux soutiens d’Emmanuel Macron, avec le risque, toutefois, qu’elle ne soit que relative. Cette situation permettrait à l’opposition de reprendre en partie la main sur le travail parlementaire. Avec le risque de déclencher des situations de blocage ? « C’est bien ce qui est en train d’avoir lieu. Il faut re-parlementariser la vie politique. Il est sain qu’un pouvoir politique soit aux mains de 577 personnes plutôt qu’à une seule. On va discuter, il y aura de la controverse, des commissions, un regard collectif… C’est bon pour la vie politique », fait valoir Alexis Corbière.

« On ne dirige pas le pays qu’avec un seul homme ou, tel qu’on l’a vu récemment pour la crise du covid-19, un petit groupe autour du président de la République », tacle-t-il.

Il l’assure, les élus de la NUPES n’ont pas vocation à paralyser l’Assemblée : « Je suis un homme de conviction, je voterai pour ce qui me semble bon pour les gens, je ne serai pas dans l’opposition systématique. »

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