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Remaniement : Elisabeth Borne a démissionné
Après un peu moins d’un an et huit mois passés à Matignon, Élisabeth Borne a remis sa démission au président de la République, hier. Pour lui succéder, Gabriel Attal semble tenir la corde.
Son sort était suspendu depuis plusieurs jours, sinon plusieurs semaines, c’est désormais officiel, Élisabeth Borne met un terme à un an et presque huit mois passés à la tête de Matignon. À la recherche d’une nouvelle impulsion pour son deuxième quinquennat, après la séquence difficile de la loi immigration, Emmanuel Macron a fait le choix de renouveler la tête du gouvernement.
Sur X (ex-Twitter), le chef de l’État a remercié Élisabeth Borne pour son action : « Votre travail au service de notre Nation a été chaque jour exemplaire. Vous avez mis en œuvre notre projet avec le courage, l’engagement et la détermination des femmes d’État », a-t-il écrit.
Dans sa lettre de démission, elle a indiqué qu’il était « plus que jamais nécessaire de poursuivre les réformes », selon l’AFP. Un communiqué de l’Élysée précise qu’elle assure, « avec les membres du gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination du nouveau gouvernement ».
« Plus de cinquante lois qui répondent aux défis de notre pays et aux préoccupations des Français »
Affaiblie par sa majorité relative à l’Assemblée nationale, l’action d’Élisabeth Borne a été marquée par un nombre record d’usages du 49.3 depuis Michel Rocard (23 au total). C’est sous son autorité qu’a été menée la réforme des retraites, mais aussi la récente loi immigration, qui a fracturé la majorité présidentielle.
Dans sa lettre, la Première ministre démissionnaire se félicite d’avoir fait adopter ces deux textes « dans des conditions inédites au Parlement », de même que les textes budgétaires mais aussi « plus de cinquante lois qui répondent aux défis de notre pays et aux préoccupations des Français ». « Hors textes financiers, nous avons su bâtir des majorités de projet dans l’esprit de dépassement de votre élection en 2017 », affirme celle qui a affronté près d’une trentaine de motions de censure depuis mai 2022.
Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges est revenu sur l’accord de libre échange entre l’UE et les pays du Mercosur dont la ratification doit être signée vendredi par les États membres. Sur fond de crise agricole, Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron, opposés au traité, ont réclamé le report du vote. Jean-Louis Bourlanges lui l’assure : le traité du Mercosur « permettra de conquérir de nouveaux marchés ».
Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).
Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.
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Le Sénat durcit l'accès à l'AME et diminue son budget
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