Le sénateur du Nord n’a jamais vraiment été un grand partisan de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES). La journée du 7 octobre en Israël, et les répercussions de celle-ci sur les relations au sein de la gauche, pourrait constituer un tournant. « Je considère qu’il y aura eu un avant et un après 7 octobre au sein de la gauche française », estime le président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner.
En cause selon lui, le discours de certains responsables au sein de la France insoumise, et les mots que ces derniers ont mis autour des attaques insoutenables du Hamas. « Je considère qu’effectivement, à force de tourner autour du pot, peut-être pour des raisons électorales, mais ça, c’est à LFI de l’évoquer, ils sont en train de se couper de ce que devrait être la gauche de responsabilité », a estimé Patrick Kanner.
« M. Ruffin a eu une position différente, courageuse »
Lors des questions au gouvernement, qui précédaient cette interview, l’ancien ministre a estimé que ne pas reconnaître le Hamas comme une organisation terroriste relevait « de l’indignité ». « Je ne vise pas les Insoumis en tant que parti je vise certains leaders et pas tous d’ailleurs, M. Ruffin a eu une position différente, courageuse, et un autre député de Paris », a-t-il tenu à l’expliquer à la sortie.
À l’intérieur du Parti socialiste, la pression s’intensifie face à Olivier Faure sur une éventuelle suspension du parti à la vie de la NUPES. Les travaux en commun sur le budget, en cours de discussion à l’Assemblée nationale, ont déjà cessé. L’avenir du PS dans l’alliance de gauche a failli se poser lors du bureau national du parti, réuni le 10 octobre. Elle sera finalement traitée ce samedi, au sein du conseil national, le « parlement » du parti. « Une résolution en ce sens sera portée, discutée, nous verrons bien si elle obtient une majorité », a prévenu Patrick Kanner.